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Mystères à huis clos |
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Collectif Edition : Omnibus
2007, 1144 pages
ISBN : 978-2-258-07411-8
27 € |
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Devant ce pavé, ma mine s'est déconfite. Mille cent quarante-quatre pages à lire ! J'ai ouvert le livre et senti la finesse du papier. Changement d'humeur, je ressentais la qualité et le précieux de cette oeuvre. Si je vous parle de mon confort, cette oeuvre en est imprégnée : oublié le nombre de pages, le livre se découpe en treize mystères intenses à lire. Oublié le style "télégraphique" des Experts ou autres thrillers, les auteurs prennent soin de la narration. Le ton est donné et l'on prête davantage attention au "pourquoi du comment" qu'au crime en lui-même. La préface est assez longue mais ouvre le débat sur le genre policier du huis clos. Il y est présenté l'intérêt de ces situations et les précurseurs ainsi que les auteurs référents de ce style littéraire. A mon sens, pour un néophyte comme moi, il est préférable de lire quelques nouvelles et ainsi de s'en faire une idée avant de maîtriser les commentaires de Roland Lacourbe. A travers ces nouvelles et ces romans, le lecteur retrouve des similitudes. Un ou plusieurs meurtres ayant lieu dans un endroit impossible car clos, une première enquête officielle qui patauge mais qui est reprise par une personne extérieure reconnue par son ingéniosité à éclaircir l'affaire. Le nouvel enquêteur apporte ainsi un regard neuf sur les éléments. Or le lecteur ne connait pas de lassitude dans ce recueil puisqu'un fond de mystère, de panique, est très bien développé et maintient le suspens. De plus, chacun pense qu'un meurtre sans coupable n'existe pas. Cette foi tient en haleine et force l'auditeur à trouver une explication logique à chacun des crimes. Reprennons quelques écrits qui m'ont marquée. Le recueil commence fort par Le mystère de Big Bow. Israël Zangwill nous plonge dans le vif du sujet en commençant son récit quelques minutes avant le crime. Le ton y est donné à travers l'affolement du seul témoin : la logeuse Madame Drabdump. L'auteur choisit ensuite de revenir sur le passé de cet homme, pas si parfait en fin de compte. Le récit La mort de Lawrence Vining ouvre ses portes sur le jugement du supposé accusé. Le verdict est donné sur une peine capitale mais il y a beaucoup de zones d'ombre dans ce procés ce qui amène le lecteur comme le docteur Willing à reprendre l'enquête malgré tout. Le détective Bredon nous rappelle dans L'Elimination transcendantale que tout mystère trouve sa solution logique et qu'il ne faut pas toujours chercher au delà de la scène de crime pour s'en convaincre. Cet ouvrage est un chef d'oeuvre par son suspens soutenu et par la richesse des explications données. Preuve en est, en plus, de l'ouverture sur les autres parutions insispensables à lire pour parachever la connaissance du huis clos, dans la partie désormais rituelle, la bibliothèque idéale des amateurs. Il me semble cependant être une oeuvre que l'on pose et que l'on reprend quand l'envie nous prend. Une lecture soutenue de toute l'oeuvre gâcherait la qualité de ce recueil. A partager en tout cas.
Ecrite par , le 12 Juillet 2007 à 07:07 dans la rubrique .
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