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Facettes d'Imaginaire (Solstice Anthologie - Tome 1) |
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Collectif Edition : Cinquième Saison, Collection : Anthologie
2007, 243 pages
ISBN : 978-2-9525646-3-2
15 € |
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Après huit numéros de webzine, les éditions 5ème Saison ont enfin passé le pas et publié leur première anthologie dans un format plus traditionnel. Le nom est presque inchangé, Solstice, et anthologie puisque c'en est une. Au programme, et sous la houlette d'Aurélia Rojon (qui étrangement est presque la seule personne à ne pas s'être présentée à la fin du livre, comme c'est dommage), l'on découvrira treize auteurs déjà publiés ou non. Chacun d'entre eux avait la lourde tâche d'écrire une nouvelle inédite ayant pour thème l'imaginaire au sens large, comme nous l'explique Maelig Duval dans sa préface. Précisons qu'entre chacun des textes se trouve une caricature humoristique de Sébastien Mauroy reprennant une scène du texte précédant. Généralement, c'est plutôt efficace, parfois ça tombe un peu à plat, mais c'est le propre de l'humour. Il reprend d'ailleurs toujours le personnage créé par Mélanie Delon dans l'illustration de couverture qui, elle, est une vraie réussite. Allons maintenant voir le détail de ces écrits. Quoi de mieux que l'imagination d'une petite fille pour commencer ces récits ? Avec Carmina Rangda de Laëtitia Millet, on est servi. Sauf que cette amie imaginaire a des conséquences bien plus dramatiques que celles de nos gamines. Dans Comment devient-on roi d'Angleterre, de Leni Cèdre, le ton est radicalement différent : déjà le narrateur est à la première personne, et le ton est délibérément sur l'humour. Vous vous douterez qu'il est question du mythe arthurien, et vous aurez raison. Cependant l'auteur a pris soin de bien déformer la version conventionnelle à souhait. Peut-être est-ce à cause de la vitesse du TGV, qui sait ? La nouvelle de Nicolas Delong, Ennemis de la Liberté, nous fait réfléchir à l'envers sur la notion de l'esclavage. Et pour cela, nous suivons les péripéties d'un d'entre eux, et à la première personne histoire de se sentir plus concerné encore. J'ai particulièrement apprécié cette nouvelle pour ce côté naïf, qui ne l'est pas au final. Ce thème n'est pas si éloigné du texte suivant, ou l'on a rendez-Vous dans l'Antiquité avec Prisonnier du Caucase de Gabriel Féraud. Avec lui est expliqué le sort du pauvre Prométhée sous les yeux d'un autre Titan, Kratos. A noter que cet auteur publiera cette année toujours chez 5ème Saison son premier roman, Les perles d'Allaya. Si sa qualité est du même acabit que cette nouvelle, alors c'est une sortie qui sera attendue. La nouvelle Enfermé de Julien Simon m'a un peu fait penser à celle de Li-Cam, La petite fille au coeur de marbre édité dans l'anthologie Ouvre-toi ! chez Griffe d'Encre. Comme elle, il s'agit d'une personne qui est coupée de son environnement. Un nouveau changement radical de ton, avec Doux comme un agneau, de Guillaume Suzanne, où il est question de bureaucratie et de création. Mais je ne vous en dirai pas plus, il faut ménager le suspense pour garder la surprise de la découverte. En tout cas, moi j'ai bien ri, et c'est le principal. Les deux nouvelles suivantes, Il venait du nord d'Antoine Desroche et Dernier soupir de Virginia Schilli racontent les derniers instants d'un personnage qui a bien vécu. Chacun d'eux aura sa réflexion et finira par choisir de rester fidèle à ses principe, comme ils l'ont toujours fait. J'avoue que le personnage de Klaus restera longtemps dans ma mémoire, car c'est très bien vu de la part de son auteur. Romain Aspe, compagnon d'écriture de Nicolas Delong, a réalisé une nouvelle dans le même ton que son camarade, sur l'après. Et en l'occurence, c'est Après le triomphe d'une armée. Que faire lorsqu'on a tout conquéri, et que l'on a fait d'une prétresse son épouse un peu forcée. Tout comme son complice, les conclusions ne sont pas toujours celles qu'on croit. Le texte suivant, Cause perdue d'Irène Delse est un peu dans la même optique, celle d'une armée. Sauf qu'ici, c'est un capitaine issu du bas peuple qui discute avec son commandant, jeune, et issu de la noblesse. Les visions de la stratégie vont différer entre les deux protagonistes. J'avoue avoir eu un faible pour cette histoire, peut-être aussi parce qu'Irène a travaillé sur le site de Tolkiendil, dont je m'occupe actuellement, en écrivant la biographie de Tolkien : forcemment, cela crée un lien ! Les deux nouvelles suivantes évoquent une nouvelle fois la mort, avec des degrés de réussite un peu différents. Dans Oubli de Christian Simon, un homme a perdu le goût de vivre. Il tentera de mettre fin à ses jours, mais quelque chose va l'intriguer. Cette nouvelle ne m'a pas vraiment convaincu, mais c'est sans doute le thème en lui-même qui ne me parle pas. Au contraire Les Déterrés de Fabien Clavel, qui va parler du métier méconnu d'un homme, m'a particulièrement amusé. Quelle idée étrange a bien pu pousser l'auteur à inventer une pareille chose ? Je vous laisse le découvrir en lisant cette histoire, elle le mérite bien rien que pour cette inventivité. Là, on est bien dans de l'imaginaire, il n'y a pas photo. Le dernier texte est un peu morbide, et sans doute un pied-de-nez lancé aux émission de télé-réalité que nous balancent ici ou là les chaînes de télévision. Donc dans Daccord le Magnifique, de Cyrille de Sainte Maréville, un homme va pouvoir influencer sa télévision un peu autrement qu'en tapant 1 ou 2 sur son téléphone. Voilà, j'ai fais le tour de toutes ces nouvelles, nombreuses, mais dont la lecture n'est pas longue en soit : deux bonnes heures à peine pour ces 243 pages. Dans l'ensemble, on peut dire que ces textes m'ont bien diverti, et je me souviendrai de quelques-uns plus que d'autres, question d'affinité. Quoi qu'il arrive, je souhaite que ce numéro fonctionne. En effet, c'est dans ce genre de publications que les auteurs méconnus ou débutants peuvent commencer à se faire un nom. Et puis la maison d'édition est jeune est sympatique, que des bonnes raisons pour essayer.
Ecrite par , le 10 Juillet 2007 à 10:07 dans la rubrique .
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