Le chant des sirènes
		McDermid, Val Edition : J'ai Lu, Collection : Thriller 2007, 505 pages ISBN 978-2-290-00424-1 8 €

Trois personnages principaux, dans ce thriller qui a reçu le Gold Dagger Award en 1995 : la naissance du duo Carol Jordan, inspectrice principale dans la police criminelle de Bradfield (ville fictive), et Anthony Hill, profileur, en parallèle avec le vilain de l'histoire, le serial killer totalement ravagé qui nous gratifie ponctuellement d'extraits de son journal intime.

Un premier meurtre, suivi d'un second huit semaines plus tard, puis d'un troisième à l'issue du même laps de temps, ne déclenche rien de particulier au sein de la police locale. Il faudra une quatrième victime pour qu'enfin un lien soit fait et une toute nouvelle équipe se mette en place. Beaucoup d'éléments font office d'écran de fumée, le tueur en a-t-il après la communauté homosexuelle, les sévices infligés ont-ils un sens précis, un profileur est-il utile ? Les avis sont partagés. Carol, elle, n'a aucun doute, et sa forte attirance envers Tony n'est même pas en cause. Elle trouve tellement fascinantes les méthodes de travail du psychologue qu'elle envisage même sa propre reconversion... Enfin, s'ils arrivent à mettre un terme aux agissements du psychopathe qui sévit

Tortures à l'ancienne, problèmes personnels, presse intrusive, et beaucoup de sang et de démence forment ici un cocktail des plus macabres. L'intrigue, sans être réellement originale, fonctionne bien, et on a beaucoup de mal à faire des pauses au cours de ces cinq cent pages, même si on peut dénouer quelques fils un peu trop tôt pour notre bonheur.

On s'intéresse beaucoup à notre nouvel ami profileur, laissant peut-être Carol un peu trop dans l'ombre. Mais savoir que nous pouvons les retrouver dans La fureur dans le sang, par exemple, me réjouit. Une bien belle équipe est née.