Le Camel club
		Baldacci, David Edition : Belfond, Collection : Belfond Noir 2007, 485 pages ISBN : 978-2-71444251-2 21 €

Oliver Stone est un ancien agent fédéral qui a tout perdu : sa famille, son travail, son domicile, le goût de vivre. Seuls ses amis du Camel club l'entourent et le soutiennent. Composé d'anciens agents des services secrets et d'un surdoué associal, cette association occulte est très au fait des magouilles du gouverment ; c'est justement ce qui la rend dangeureuse. De plus, ses membres deviennent de véritables cibles après avoir visité une scène de crime sur une île isolée. Les meurtriers se sont rendus compte de leur présence et n'entendent pas laisser de témoins génants derrière eux. En effet, ils viennent d'exécuter un agent fédéral impliqué dans un complot contre le Président des Etats-Unis. Et il faut absolument que ce complot réussisse.

Le Camel club a tous les signes extérieurs d'un roman d'espionnage : le complot international contre un président, des agents de renseignement corrompus, d'autres misogynes et une bande de marginaux de la trempe des Lonely Gunmen. Cependant, ce livre est avant tout un texte au service d'un message de tolérance, qui concerne tant les américains que les organisations terroristes. David Baldacci se sert de son histoire pour illustrer l'imcompréhension fruit de l'ignorance et le ressentiment engeance de l'impérialisme culturel.

La première partie est un exposé sur la structuration des agences fédérales de renseignement et de leurs domaines de compétences, tous enchevétrés. On comprend ainsi comment le pays qui a créé le programme Echelon (programme de surveillance des communications numériques sonores et écrites) peut passer à côté d'informations d'importance majeure pour de simples raisons de guerre de territoires administratifs.
Cela laisse songeur.

Conséquence de l'exposé, l'intrigue passe en second plan par rapport à la dimension documentaire du roman. Les chapitres sont longs et la lecture plus lente. Cependant, tout s'emballe quand les membres du Camel Club assistent au meurtre d'un agent fédéral : l'écriture devient plus nerveuse, l'action s'embale, les événements se succèdent en cascade, entraînés par l'agitation des services officiels de renseignement. à partir de là, impossible de décrocher de l'histoire, jusqu'au dénouement final.

En conclusion, si ce roman n'est pas d'un abord facile, il n'en reste pas moins passionnant. Les fans de Tom Clancy devraient se régaler.