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Déracinement (L'Explication - Tome 1)

 
  Noirjean, Claudine-Hélène
Edition : Velours 2006, 332 pages ISBN : 2-35167-094-9 20,90
 

Leurs ancêtres ayant épuisé les ressources de leur planète, déréglé son climat, détruit la faune et la flore et anéanti les réserves d'eau, un peuple composé de trois ethnies : les Bleus, les Verts et les Djadds se voit contraint à un exode massif vers d'autres planètes afin d'assurer sa survie. Tout un chacun est obligé de faire un tri dans ses possessions afin de n'emmener que le nécessaire, il faut également choisir, à un plus haut niveau les souvenirs et les oeuvres culturelles dignes d'être emportés en exil, ce qui symbolisera au mieux la civilisation jadis florissante de ce peuple. Deux destinations ont été sélectionnées comme terre d'accueil pour ces nouveaux nomades : Erret, la planète habitée par de drôles de créatures gigantesques et Notulp la planète glacée. Une scission a été opérée afin de séparer les populations ce qui fait que les hors-la-loi se retrouvent tous en partance pour cette dernière dans le but de préserver la masse irréprochable. Chacun donc se trouve face à la nécessité d'abandonner son monde afin de survivre.

Ce roman met en scène des êtres plutôt originaux, sorte de mélange entre les végétaux dont ils ont la couleur et les habitudes alimentaires des mammifères. Ils sont de haute taille et pour les connaître mieux, il suffit de se reporter aux illustrations de l'auteur qui parsèment cet ouvrage. Les personnages principaux sont Dame Arésia, la présidente de ce monde en déliquescence et responsable du bon déroulement de l'exil, Trebor Tanlov, chef pilote dont le nom remis dans l'ordre est une sorte de comble pour un homme occupant cette fonction, le professeur Trebla, l'excentrique concepteur des vaisseaux spatiaux et de la sramanite, Luap le peintre qui a bien du mal à dresser cette substance caractérielle ainsi que Karm et Gil ingénieurs au CRS : Centre de recherches Spatiales.

Ce livre n'est fondamentalement pas désagréable à lire, il est juste profondément ennuyeux puisqu'il ne se passe rien ou presque. Il dépeint un monde totalement utopique, débarrassé des partis politiques et des religions, parvenu au but auquel tout être intelligent aspire, à savoir un état de paix permanent. Le problème demeure que cela se déroule sur une planète détruite par l'utilisation de l'arme nucléaire et certaines expérimentations scientifiques discutables. Pour autant, la science-fiction ne mène pas loin car on peut voir dans cet ouvrage une simple extrapolation du sort que l'on prédit actuellement à la Terre, vision d'autant plus facile à atteindre que les noms et appellations, pouvant sembler inconnus au premier abord se révèlent n'être, en fait, que des inversions de nos propres désignations : ainsi la Terre devient Erret, Paul se métamorphose en Luap comme par enchantement et pour innover Mark se transforme glorieusement en Karm et ainsi de suite, tout étant du même acabit. Il en faudrait donc davantage pour se sentir totalement dépaysé et transporté dans un autre monde. En revanche, ce qui est vraiment déroutant c'est le changement radical des termes employés pour caractériser le temps,  heure, jour, minute etc. Malgré le glossaire situé en début de livre, le décalage est trop fort par rapport au reste du roman car, malgré soi, le cerveau opère automatiquement les rétablissements nécessaires pour retrouver un vocabulaire commun. Pour le coup, l'ajustement face à des néologismes est des plus compliqués.

On a l'impression de se tenir face à un voeu formulé par un enfant le soir de Noël ou face à l'expression d'une candidate à un concours de beauté genre je voudrais que la paix règne sur Terre et que tout le monde s'aime même si la vision enchanteresse est ternie par un relent de racisme. Ce roman est simplement gentil, innocent et plein de bonne volonté, malheureusement ces ingrédients ne sont pas suffisants pour se trouver face à une grande oeuvre qui vaut la peine d'être lue et découverte.

Ecrite par Sig, le 19 Juin 2007 à 13:06 dans la rubrique Roman Sf .
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