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Métropolitain |
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Marchand, Yan Edition : Griffe d'Encre, Collection : Novella
2007, 54 pages
ISBN : 978-2-9529239-1-0
7 € |
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Je suis un simple employé de banque, un parfait beauf : je fantasme sur ma collègue Marie à longueur de journée et celle-ci me répond par une indifférence adéquate. Mais voilà, ce matin un chien s'est collé à mes basques en mordillant tout le long de la route ma jambe gauche. J'en parle à Marie qui s'en moque dans un premier temps, elle ne s'y intéresse pas. Mais quand elle aperçoit, à mon grand désaroi, le chien qui m'attendait sur le pas de la porte de l'agence, alors elle se met à s'en moquer ouvertement. Le lendemain, le chien est encore là à me mordiller en défaisant consciencieusement mon ourlet de pantalon, et le surlendemain de même, mais je ne peux le supporter. Le jour d'après, je suis suis bien décidé à en finir une bonne fois pour toute. Une fois celui-là débarrassé, le personnage principal de cette novella voit sa vie se modifier plusieurs fois, en fonction de ce qu'il comprend de sa singulière situation. Je n'en dirai pas plus pour ménager le suspense créé par un écrivain novice en la matière, Yan Marchand. Et son histoire ne manque pas d'intérêt, car j'ai lu les quarante six pages de cette novella en à peu près autant de temps qu'un manga simple soit une grosse demi-heure. Et pourtant il était très tard et j'avais du travail le lendemain, mais voilà, une fois passé les premières pages où l'on se demande à quoi ça rime, on est happé par l'étrangeté du personnage auquel sans doute personne ne peut - ou ne veut - réellement s'identifier, et dont on pourrait sans aucun complexe décrire sa vie avec l'adage Métro-boulot-dodo. Curieux choix cependant que d'éditer une seule novella. A ma connaissance, très peu (voire aucune) de maisons d'édition ne s'y risque : trop peu de texte pour un volume "grand format". Mais c'est un pari des toutes jeunes éditions Griffe d'Encre, et après lecture ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée que cela. Après tout, une bd de poche coûte à peu près le même prix et se lit en à peu près le même temps. Tout ce que l'on peut espérer, c'est que ce récit trouve son public. Pour terminer, je dirais que j'ai étrangement aimé cette histoire entre le fantastique et le réel, alors que mes habitudes de lecture sont plutôt portées sur la fantasy et la bande dessinée asiatique. Comme quoi, ce texte étrange convient peut-ête à un public plus large que prévu.
Ecrite par , le 23 Mai 2007 à 15:05 dans la rubrique .
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