Les héritiers (Le gardien de la lance - Tome 5)
		Ferry & Ersel Edition : Glénat, Collection : La loge noire 2007, 48 pages ISBN : 978-2-7234-5332-5 12,90 €

Sur la croix, le Christ vit ses derniers instants sur cette Terre, parmi les hommes. On le sait, il a été transpercé par une lance. Mais ce que l'on connaît moins, c'est que cette lance a des propriétés étranges, associées à la matière qui la compose, et que cette matière, associée à d'autres pierres réparties un peu partout dans le monde, pourrait bien vous donner d'incommensurables pouvoirs...

Ce sont ces mystérieuses propriétés qui amèneront deux quatuors à se rencontrer, ici, à Rome. L'un des quatuors est composé de personnes âgées de plusieurs millénaires, tandis que le second quatuor comprend de jeunes individus, comme Laurent et Aurore. Tout au long de cette histoire, les deux quatuors n'auront de cesse d'essayer de se rencontrer, gênés par cela par les soldats nazis et italiens qui feront tout pour les en empêcher.

Car ces personnes plusieurs fois millénaires connaissent extrêmement bien l'espèce humaine, et le temps leur est compté pour transférer leur savoir et retourner dans leur vaisseau en orbite autour de notre planète. Eh oui, car c'est bien d'extra-terrestres dont il s'agit là, mêlés à l'espèce humaine durant des périodes chargées d'histoire et de mystères comme la construction des pyramides ou des temples aztèques et mayas.

Partant d'une bonne idée de base, ce dernier tome de la série de Ferry et Ersel ne parvient pas à se hisser au niveau de son sujet. Le sentiment de vide est celui qui domine à la fin de la lecture de ce tome : ça se lit très rapidement, avec des dialogues creux qui frisent le ridicule parfois... Pour une BD comptant rivaliser avec Le triangle des secrets et autres INRI, le bât blesse terriblement.

Les scènes d'action sont également bâclées à mon sens, et on frise la BD pour enfants, avec cette nonne à tête de lion notamment. Une BD qui voulait se prendre au sérieux avec sa belle citation d'Honoré de Balzac à l'ouverture, mais c'est loupé et c'est bien dommage.