|
Recherche |
|
|
Coups de coeur
|
|
|
Session |
|
|
Kikekoi |
|
|
Ailleurs |
|
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
(solidaires08)
|
|
|
  |
Les mesures du temps |
  |
|
  |
Gabella & Audibert Edition : Petit à Petit
2005, 64 pages
ISBN : 2-84949-005-9
13,50 € |
  |
1888. Benjamin est un poète sans gloire, en manque de réelle imagination. En visite chez son père, il découvre dans le grenier de ce dernier une jolie horloge qui semble ne plus fonctionner : il y a bien un bouton derrière l'horloge, mais impossible de l'actionner ! De retour sur Paris, Benjamin se coupe en manipulant les aiguilles, et déverse un peu de son sang sur l'objet. Ceci a pour effet de rendre actionnable le bouton à l'arrière et, par là même, d'arrêter le temps. Propriété prodigieuse qui fait que tout l'entourage s'arrête de fonctionner, et que seul Benjamin peut encore se mouvoir normalement. Benjamin, en temps que poète raté, n'est pas un mauvais bougre, mais disons que sa découverte inestimable devrait lui permettre de devenir riche. Et pourquoi ne pas en profiter pour dévaliser les banques, finalement ?! Et surtout rendre bourriques ces messieurs de la maréchaussée. Ce que Benjamin ignore pour le moment, cest qu'il n'est pas le seul à ne pas être affecté par l'action de l'horloge. Son paternel, justement, a déjà eu son sang versé sur l'inestimable objet, ainsi que certaines connaissances très douteuses. Et ces dernières se rendent compte que la propriété, après quarante années de silence, vient d'être réutilisée ! Excellente réalisation que ce one-shot de Matthieu Gabella. On retrouve le scénariste dans d'autres séries des éditions Petit à petit, comme Northmen ou La chute. Ce tome m'a permis de découvrir un éditeur que je ne connaissais pas. C'est important de le signaler, les BDs proposées sont superbes au niveau de l'esthétique : on a droit à de très belles couvertures mates. Les scénarii sont servis par un nombre important de pages, et pour en revenir à ces mesures du temps, les dessins de Anthony Audibert sont très bons : l'utilisation des tons pastels renforce les expressions des personnages, et les brumes utilisées lors des arrêts temporels sont du plus bel effet. Une BD tout à fait intelligente, avec une excellente chute concernant Charles Baudelaire et ses Fleurs du Mal. Un éditeur que je suivrai de près à présent, tant j'ai été séduit par cette réalisation.
Ecrite par , le 29 Avril 2007 à 14:04 dans la rubrique .
|