La Main d'Argent (Le Chant d'Albion - Tome 2)
		Lawhead, Stephen Edition : Points 2007, 552 pages ISBN : 978-2-7578-0340-0 8 €

« Mourir dans un monde, c'est renaître dans l'autre. » Après la mort du Grand Roi Mawr, le royaume est en ruine. Entraîné par le fourbe Siawn Hy, le prince Meldron convoite le trône. Mais à la surprise générale, le choix se porte sur l'énigmatique « Main d'argent » venu d'un autre monde ; la guerre est inévitable. Traîtrise infâmes, passions brûlantes et combats épiques - loin des paisibles jardins d'Oxford, ce deuxième tome du Chant d'Albion tient décidément toutes ses promesses !

"Tenir ses promesses", c'était bien là le pari difficile de se second tome du Chant d'Albion après un premier opus de très grande qualité. Reste à voir si le pari est bien tenu, comme l'annonce - normal - le synopsis.

Pour bien comprendre de quoi il retourne, si ce n'est déjà fait, pensez à lire la chronique de La Guerre du Paradis, le premier tome du Chant d'Albion.

Digne suite.
L'histoire de ce deuxième tome reprend la suite direct du premier, et comme on pouvait s'y attendre, Lewis, devenu Llew, et Tegid, son compagnon d'aventure, ne sont pas au bout de leur peine. D'autant que les adversaires sont désormais les amis de jadis...
Le décors ayant été bien planté, Stephen Lawhead peut faire progresser son histoire sur un rythme un rien plus soutenu qu'avant, ce qui n'est pas désagréable.
De plus, l'univers celtique est toujours aussi riche et prenant, se dévoilant un peu d'avantage au fil du second tome ; plaisant.

Mais petites déceptions.
L'une des déceptions de ce tome tient de l'une de ses originalités. Le narrateur n'est plus le même. Toujours à la première personne, la narration est désormais assurée par Tegid, compagnon de Lewis, et étrangement, le barde offre ici un point de vue sur l'histoire peut-être un petit peu moins intéressante.
C'est probablement du au fait qu'il est lui même un personnage moins attachant et charismatique que l'est Lewis. Sans doute aussi, parce qu'étant persuader que tout ce qui leur arrive est prédéterminé, il ne s'émeut guère des évènements.
Il faudra donc passer outre cette petite déception, peut-être d'ailleurs toute personnelle, pour apprécier ce deuxième tome aux qualités incontestables.
L'autre déception n'est pas imputable à l'auteur, mais à la traduction. Celle-ci, en effet souffre de quelques erreurs ça et là, notamment dans les noms des personnages, parfois joyeusement mélangés, ce qui n'aide pas toujours à la compréhension des dialogues.
Ca n'est certes pas grand chose, mais ces erreurs sont suffisement fréquentes pour que j'estime utile de le mentionner.

Au final.
Finalement, ce second tome est une bonne suite qui, bien qu'inférieure à mon goût, n'a pas à rougir devant son si réussi prédécesseur.
Et l'on ne va pas reprocher à Stephen Lawhead devoir voulu faire preuve d'originalité en changeant de narrateur pour ce second tome. Reste maintenant à savoir au travers de quels yeux nous découvriront le troisième opus.
Bien qu'il n'y en ai pas eu besoin, cela fait toujours une raison de plus d'attendre la suite avec une certaine impatience...