Gin Tama (Tome 1)
		Sorachi, Hideaki Edition : Kana 2007, 200 pages ISBN : 978-2-5050-0078-5 5,95 €

Lorsqu'un vieux descendant de samouraï meurt en laissant derrière lui une fille et un fils, l'on sait qu'ils auront sans aucun doute des difficultés financières. Déjà le dojo ne marchait pas bien puisque les Amanto (ou aliens) qui ont envahi la Terre ont interdit le port du sabre, mais même les humains qui restent ne sont plus très enclins à aimer la voie du sabre. C'est dans ce contexte que Shinpachi se fait humilier par l'ambassadeur de la planète Chatoransei... qui lui même se fait rétaler la tête par un samouraï aux cheveux ondulés, Gin. Du coup il va falloir trouver un autre travail là où dans Edo plus personne ne veut engager des samouraïs.

Je précise que par "samouraï", il faut comprendre tous les êtres humains comme les appellent les Amanto. Donc dans cet Edo du futur, on se retrouve carrément à la fin de l'ère Edo lorsque le gouvernement de l'époque ouvre enfin le Japon aux étrangers. C'est un contexte historique qui avait été décrit dans Kenshin, le Vagabond par exemple. Evidemment, dans Gin Tama, le tout est extrèmement décalé. Ce manga est principalement à teneur humoristique, comme le personnage principal, Gin, nous le fait comprendre plus que fréquemment. Homme à tout faire (comprendre accepter des missions relativement difficiles), il est plutôt faignéant et j'm'enfoutiste. Cependant l'auteur cache sans doute un passé plus encombrant qui va se dévoiler au fur et à mesure des histoires. Mais derrière les âneries, Hideaki Sorachi masque souvent des valeurs du passé qui ont disparues.

Je dois avouer que j'ai eu du mal à me plonger vraiment dans ce livre, ne m'attendant pas du tout à ce contexte parallèle. Mais il ne manque pas d'intérêt, si on accepte une certaine logique de l'absurde dans les messages qui sont passés.