Forteresse (War Corporate - Tome 2)
		Vilà & De Angelis Edition : Albin Michel 2007, 44 pages ISBN : 978-2-226-17568-7 11 €

C'est la pagaille à Caracas : non seulement la ville est en pleine guerre civile, mais en plus elle est en état de siège par l'armée américaine ! Mais celle-ci est composée de plusieurs unités, et en haut lieu, on n'est pas du tout d'accord sur la manière de gérer la crise. Tandis que les chars américains avancent au milieu des pillages en règle, l'équipe de Scanner, aidée d'une charmante Carmen, parvient à échapper à des mercenaires. La War Corporate s'échappe de Caracas par hélicoptère et atterrit dans la jungle environnante.

L'objectif est clair : retrouver Jenny, une jeune recrue prise en otage par la "tigresse noire", compagne du dictateur en place, Loboblanco. Cette dernière a la fâcheuse tendance d'avoir un goût particulier pour les animaux de compagnie : un pas de travers et vous serviriez rapidement de repas aux caïmans de la dame ! Par ailleurs, sa relation ambiguë avec l'otage Jenny est intéressante.

En effet, ce n'est pas tous les jours que l'on ressent une attirance physique avec son otage, et heureusement pour Jenny, cette situation lui permettra de gagner un temps précieux pour la War Corporate Et, messieurs, vous aurez la chance si cela vous intéresse d'avoir un aperçu des ébats torrides entre les deux femmes !

C'est grâce à des indigènes d'une tribu environnante que les américains emmenés par Scanner vont pouvoir déjouer de manière très intelligente les engins de détection infra-rouge sophistiqués de la tigresse noire. Au passage, on apprend que les indigènes pris par les rebelles constituent bien souvent le repas principal des fameux caïmans

C'est une bonne BD d'action que nous avons là : les dessins sont très soignés, avec plein de détails : nous n'avons certes pas droit au déballage d'effets que l'on trouve chez nombre de BDs Soleil ou Delcourt ces temps-ci, mais l'essentiel y est et c'est efficace.

Quant au scénario, il ne souffre d'aucun temps mort et est tout à fait haletant. De plus, le sort de l'otage en question n'est pas forcément celui auquel on s'attend, ce qui est une chose que j'apprécie particulièrement.

Une excellente alternative donc à des séries comme XIII. Le tome 2 confirme tout le bien que l'on pensait de cette série à la sortie du tome 1, et ouvre la trame pour le suivant ! Au travail, messieurs Vilà et De Angelis !