No Honor
		Avery & Crain Edition : Bamboo, Collection : Angle Comics 2007, 96 pages ISBN : 978-2-35078-230-0 11,90 €

Un homme en combinaison ultra moderne est suspendu dans les airs par un fil pas plus épais que du fil dentaire. Arrivé à la vitre qui le concerne, il y fait une ouverture et pénètre dans ce lieu dans lequel il n'est normalement pas autorisé à pénétrer. Son nom ? Il se appeler Hasard. Sa profession ? Voleur professionnel spécialisé dans les bijoux et les uvres d'art. Sa cible : un sabre japonais très ancien. Seulement, alors qu'il regarde la lame et éprouve son tranchant, le voilà qui se coupe. Et de cette coupure va naître tous les ennuis qu'il va devoir subir par la suite.

Parce qu'un esprit samouraï était enfermé dans le sabre, n'attendant qu'une seule chose : pouvoir reprendre corps et assouvir une très ancienne vengeance. Seulement, pour Hasard qui ne pense généralement qu'à lui, toute cette histoire de vengeance n'a pas de sens et surtout, il n'a pas envie de s'y investir. Mais va-t-il avoir le choix ? Pas vraiment si on considère qu'il va devoir partager le contrôle de son corps avec ce samouraï qui ne connaît rien à son monde, à son milieu et à son époque. Un super plan, en somme.

Au début, on a un peu de mal à rentrer dans cette histoire, pourtant alléchante. Les planches du début sont assez sombres, cambriolage nocturne oblige, et le découpage, qui se veut original, rend la lisibilité du tout un peu difficile. Puis, on se fait au style, on se fait aussi à l'histoire, à ce découpage des dialogues entre Hasard et Tannen, et on arrive à apprécier à sa juste valeur cette histoire. Cette histoire de vengeance est assez classique dans les histoires faisant apparaître des samouraïs, mais le fait que l'esprit de celui-ci soit enfermé dans un corps de notre temps, qui plus est qui se moque de presque tout, sauf de lui-même, donne au tout une saveur intéressante.

Le dessin est vraiment de très bonne facture, malgré, comme je le disais tout à l'heure, un découpage audacieux, trop par moment peut-être. La lisibilité s'accroît pourtant au fil des pages et on arrive à entrer dans le dessin sans trop de difficultés.

No Honor est donc une bonne surprise, sans pour autant être une révélation.