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Au-delà de l'infini

 
  Benford, Gregory
Edition : Presses de la Cité 2007, 430 pages ISBN : 978-2-258-06690-5 22,50
 

Cley est une Originale, elle représente un spécimen de l'ancienne race humaine non génétiquement modifiée. Elle coule des jours paisibles dans la forêt au sein de sa méta d'abord, puis dans la grande Bibliothèque de la Vie où sa vie professionnelle se déroule. Là, elle fait la connaissance de Kurani, un Supra, c'est-à-dire un être humain génétiquement évolué, dont elle va tomber amoureuse. Tout s'écoule de manière tranquille jusqu'au jour où la planète est attaquée, la grande Bibliothèque détruite et tous les Originaux éradiqués à l'exception de Cley. Les informations préservées en ce lieu et concernant la race humaine sont aussi abîmées. Dès lors Cley, dernière représentante de son espèce, ne pouvant plus trouver de protection auprès de quiconque, va devoir s'exiler vers d'autres mondes afin de préserver sa vie.

Ce roman met en scène Cley, jeune et jolie humaine à peine sortie de l'adolescence, considérée à tort, comme une forme de vie secondaire puisque non évoluée selon les critères d'autres espèces. Elle se pose beaucoup de questions, se considère comme quantité négligeable du fait de son statut d'Originale et paraît un peu naïve du fait de son jeune âge. Devenir le point de mire de tous les regards ainsi qu'un enjeu sera pour elle une expérience déroutante. À l'instar du personnage principal de cette aventure rocambolesque, le lecteur se retrouve ballotté d'un bout à l'autre de la galaxie sans avoir accès aux tenants et aboutissants de toute cette agitation puisqu'il n'y a aucune contextualisation. Il découvre et apprend en même temps que Cley, ce qui est un peu déstabilisant.

Bien dissimulé sous une couverture " science-fictionnesque ", se cache rien moins qu'une variation autour du thème biblique. Certains globes oculaires s'illuminant déjà d'une étincelle de scepticisme, la mise en évidence des quelques signes suivants devrait suffire à convaincre que tout n'est pas issu d'une imagination débordante. Tout d'abord, il y a les allusions à peine déguisées ou juste modifiées comme Jonas, le Léviathan, le jardin d'Eden. Ensuite, Cley, étant la dernière de son espèce se voit endosser le rôle de mère et d'éducatrice, telle une nouvelle Eve chargée d'apporter la connaissance et le renouveau à la race humaine. Toutefois, en allant plus loin, elle peut également être assimilée à Jésus puisqu'après tout, elle ne se contente pas de sauver une planète mais bel et bien l'univers. La fonction du procyon en tant qu'ange gardien et force supérieure est également très évocateur. L'aspect manichéen du bien contre le mal, ce dernier étant désigné sous le nom de " Malin " participe aussi à la comparaison avec la Bible. Si toutes ces indications n'étaient pas suffisantes, reste l'ultime symbole : le combat opposant le chaos et l'ordre dure sept jours et cela ne peut être considéré comme un hasard ou une coïncidence. Le seul élément légèrement problématique de cette métaphore provient du rôle que joue le père de Cley car il endosse la panoplie d'éducateur et de repère masculin dévolue à Adam, ce qui peut prêter à confusion au niveau de l'interprétation. Enfin, on a l'impression que Benford désire apporter une réponse à la question que tout être humain se pose à savoir : à quoi je sers ? Selon lui, l'humain n'est qu'une particule insignifiante mais néanmoins tout à fait essentielle puisqu'elle fait partie d'un tout beaucoup plus vaste et que, dans ce contexte, chaque pièce a une fonction précise et indispensable.

Concernant l'écriture proprement dite, on relève de gros problèmes d'accord et d'emploi de pronoms dans ce livre. Ce fait est notamment visible à la page 372 mais difficilement explicable avant lecture puisque cela reviendrait à éventer un rebondissement et ce roman n'en contient pas suffisamment pour se priver de celui-ci. Pour autant, ce roman regorge de qualités, notamment la manière qu'à Benford de mêler discussion philosophique, manipulation de concepts cosmiques et attitudes triviales car il est certes difficile de prendre au sérieux un " animal " qui discours avec une langue pendante ! La lecture en est agréable, toutefois ce livre demeure prévisible voire soporifique !

Ecrite par Sig, le 03 Avril 2007 à 12:04 dans la rubrique Roman Sf .
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