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Le Collectionneur

 
  Kava, Alex
Edition : Mira 2007, 456 pages ISBN : 978-2-2808-5595-2 10,95
 

Maggie O'Dell, profileur pour le compte du FBI, est à bout de force. Après avoir échappé au sort macabre que lui réservait le tueur en série nommé " Le collectionneur ", la voilà confrontée au fait d'être mise au vert par son supérieur, pour la préserver des situations périlleuses, ainsi qu'à un divorce dont le pendant immédiat est le changement d'habitation. Pour couronner le tout, Albert Stucky, le tueur qu'elle s'était évertuée à mettre derrière les barreaux, vient de s'échapper lors d'un transfert de cellule. Sa vie tourne alors au cauchemar car elle n'est pas autorisée à mener l'enquête tout en sachant que tôt ou tard le meurtrier viendra s'en prendre à elle de manière directe ou bien en menaçant son entourage.

Les fidèles lecteurs d'Alex Kava n'ont plus besoin qu'on leur décrive cette agent du FBI, héroïne récurrente de quelques romans déjà. Pour les autres, une présentation en règle s'impose. Maggie O'Dell fait partie de la cohorte de nouvelles héroïnes qui ont un statut bien établi dans la littérature actuelle c'est-à-dire belle, intelligente, mince et qui n'a absolument besoin d'aucun régime pour conserver sa taille de guêpe. Elle semble douée pour son travail, très forte mentalement cependant cette carapace cache une blessure très profonde ainsi qu'une extrême fragilité dont les corollaires sont une petite taille et un poids plume. Sa seule nourriture consiste presque exclusivement en l'absorption de Diet Pepsi et de bonnes rasades de whisky. Elle est aussi entêtée et obstinée qu'un chien tenant entre ses crocs le bas de pantalon du facteur et ses amis les plus fidèles sont ses revolvers qu'elle exhibe comme des trophées à longueur de pages. Le deuxième personnage féminin important de cette aventure est Tess McGowan, sorte de Cosette moderne (n'ayons pas peur des comparaisons osées !) qui essaye d'oublier son passé glauque en se rachetant une conduite par le biais d'un travail et d'un amant respectables. Elle vit dans l'angoisse permanente d'être rattrapée par son ancienne vie et se dissimule sous toutes sortes d'apparences et d'artifices : teinture, tailleur chic, un homme riche etc.

Ce livre abonde en clichés et stéréotypes les plus divers tels que porter des lunettes donne l'air plus sérieux et intelligent (il faudrait quand même une bonne fois pour toute demander leur avis à ce sujet aux personnes qui en portent toute la sainte journée), un italien doit automatiquement savoir cuisiner, tout particulièrement la sauce tomate, les cheveux blonds sont un gage de superficialité entre autres. Par ailleurs, ce roman manque singulièrement de nuance ; en effet le tueur en série est diabolisé, symbolisant à lui seul le mal en personne face à la pauvre petite proie apeurée qu'est l'agent O'Dell qui, par association immédiate d'idées, est automatiquement angélisée. La simplification passe également par l'identification du mal. On sait qui il est, ses méthodes de prédilection, sa cruauté ainsi que son obsession. Dans le cas improbable où cette panoplie ne suffise pas à le stigmatiser, il porte, de surcroît, des lunettes ainsi qu'une veste noire.

Ce roman, dont le but avoué est d'apporter une réponse à un problème extrêmement épineux, à savoir : la fréquentation et l'espionnage du mal peuvent-ils déteindre sur la personne chargée de cette surveillance, est tout simplement manichéen. Il n'y a pas beaucoup de réflexion à en tirer, ce n'est que de la littérature de distraction qui ne prétend pas engager le lecteur dans une entorse des neurones. Rien ne se détache de l'ensemble, ni le style, ni l'histoire, tout est égal et la traversée se fait sans encombre mais sans réel plaisir, ni surprise puisqu'on connaît la destination finale. Il n'y a plus qu'à se laisser guider. Ce livre est facile à lire sans être marquant en aucune manière. Il est efficace mais sans réelle consistance.

Ecrite par Sig, le 19 Mars 2007 à 14:03 dans la rubrique Roman Polar .
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