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Offre publique d'assassinat |
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Frey, Stephen W. Edition : Points, Collection : Thriller
2007, 473 pages
ISBN : 978-2-75780259-5
7 € |
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Andrew Falcon est un jeune directeur de banque d'affaires. Sa vie ferait rêver n'importe qui : il aime son travail, gagne bien sa vie, loue un bel appartement et n'a pas de problème avec les femmes. Pourtant, le goût de l'aventure le pousse à quitter son poste et fonder sa propre entreprise. La transition ne se fait pas sans heurt. Quand il apprend la nouvelle du départ de Falcon, son directeur est si furieux qu'il lui déclare la guerre. Bien sûr, dans le milieu de la finance, il n'est pas question d'avoir recours à des gros bras. Il faut utiliser des méthodes plus subtiles. Ainsi, l'entreprise de Falcon sombre lentement, alors qu'elle aurait dû connaître un succès fulgurant grâce à la commercialisation d'un logiciel révolutionnaire. D'abord, des petites erreurs se sont glissées dans le code, puis les fonctions essentielles ont été touchées. Peu à peu les clients se sont lassés et ont déserté le carnet de commandes. Il faut mettre la clé sous la porte. Cette idée est si insupportable pour le créateur du logiciel qu'il finit par se suicider. Que reste-t-il à Falcon dès lors ? Rien. Il court les entretiens d'embauche, mais tous se soldent par une réponse négative. Son dernier entretien pour une banque commerciale est son seul espoir de s'en sortir. Quand il obtient le poste, il a du mal à y croire ; quand son directeur de département lui demande de préparer une OPA avec un effet de levier, il a encore plus de mal à y croire ; quand il se rend compte que son ancien patron est derrière tous les problèmes qu'il a connus et l'OPA, là Falcon y croit et décide de réagir. Naviguant entre le polar et le roman d'espionnage, Offre Publique d'Assassinat propose une plongée vertigineuse dans les coulisses des milieux financiers de Wall Street. Cela permet de se rendre compte que les véritables détenteurs du pouvoir ne sont plus les hommes politiques mais les patrons de grands groupes qui se permettent tout ; même - et surtout - d'essayer de renverser une présidence. Ce genre d'histoire pourrait entraîner le lecteur dans les méandres de la description à la Flaubert, heureusement il n'en est rien. Offre publique d'assassinat suit un rythme soutenu, en accord avec la rapidité des transactions monétaires ; le lecteur tourne si vite les pages qu'il n'a pas le temps de s'ennuyer une seconde. Bien entendu, comme c'est le cas pour de nombreux thrillers anglo-saxons contemporains, on retrouve des jolies filles, des scènes de violence, une enquête secrète et une histoire d'amour contrariée. Les personnages sont assez plats, il faut bien l'avouer, cependant, comme le livre se lit vite, on n'en ressent pas les inconvénients. Heureusement, le rebondissement final permet au personnage principal de sortir d'un schéma manichéen bien-pensant. En définitive, Offre publique d'assassinat est un roman agréable à lire, mais qui ne devrait pas autant marquer les esprits que ceux de John Grisham ou d'Harlan Coben.
Ecrite par , le 18 Mars 2007 à 11:03 dans la rubrique .
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