Magara
		Yuko, Osada Edition : Bamboo, Collection : Doki Doki 2007, 278 pages ISBN : 978-2-35078-232-4 6,95 €

Dans un pays composé entièrement d'usine, les habitants doivent commencer à y travailler obligatoirement à partir de seize ans, directement après le collège. Cependant Kôsei a vu mourir son père sous ses yeux neuf ans auparavant, et il a juré de se venger des condés - les miliciens locaux - et surtout de l'homme à l'oeil de verre qui l'a assassiné. Pour le moment, Kôsei est devenu le chef du gang du secteur K, et il va rivaliser avec Daikoku, leader du gang du secteur D pour savoir qui prendra la tête de tous les gangs. Le but est de réussir à doubler le train de marchandise lancé à pleine vitesse. Peine perdue, le retard de Kôsei au départ ne va pas aider. Mais voilà l'arrivée des Condés, et il faut fuir.

L'auteur est le même que celui de C, L'ambiance ressemble à C, le dessin ressemble à C certains éléments sont même assez calqués sur C, tel la planque sur le toit ou encore l'apprentissage progressif, le rang de l'ennemi recherché, la vengeance de son unique parent perdu... D'autres points sont fort heureusement différents. Ainsi tout le monde est persuadé que ce pays est le seul au monde, que l'océan n'est qu'un mythe. Le couvre feu est de rigueur, et la loi du plus fort une réalité, et les Condés ne passent pas un moment sans le rappeler avec la manière forte. En bref ce one-shot (c'est assez rare en manga pour le souligner) a son principal intérêt sur le fait que les adolescents vont oeuvrer pour retrouver une liberté qu'ils espèrent tout en l'ignorant dans les fait. A ce niveau, je suis assez mitigé sur la réussite de l'objectif. J'ai été moyennement convaincu par cette histoire, en particulier sur la fin que je trouve trop brouillone. De ce fait les pages bonus avec des minis histoires sont peut-être sympas, mais j'aurais préféré un développement plus important de la fin de Magara proprement dit.

En conclusion, je ne peux en dire beaucoup plus que je ne l'ai fait sans dévoiler trop d'éléments. Ceux qui ont lu C peuvent aimer. Ceux qui n'ont pas aimé C, je ne le pense pas. C'est quand même vraiment le même moule. Pour ma part, j'ai préféré le précédent, bien que C avait une naïveté plus enfantine qui est absente dans Magara. Enfin je vous laisse vous faire votre propre avis sur la question.