L'héritier du dragon (Le cycle d'Ostruce - Tome 1)
		Pona & Dubois Edition : Le Lombard, Collection : Portail 2007, 48 pages ISBN : 978-2-8036-2157-6 13 €

Nous sommes en 1894, dans un monde enneigé, dans les rues de la capitale, Saint-Atanov. La révolution a éclaté pour renverser l'Empereur dragon qui semble avoir plongé dans une profonde et dangereuse sénilité. Seulement, alors que les combats font encore plus de victimes dans les rues, le drame est annoncé : l'Empereur a été tué. Ses amazones dracks, terribles guerrières farouches et à la réputation presque invincible, ont été égorgées et tous les ufs de la dernière ponte ont été écrasés. En fait, non, un uf manque à l'appel.

Dans les marches de l'Ouest, un guerrier arrive à la dernière auberge dans laquelle il pourra se reposer. Il n'a pas l'air avenant et se dirige droit vers une table où se trouvent déjà deux hommes et une femme. Il les accuse de l'avoir volé et un combat s'engage rapidement. Un combat qui se termine dans l'instant, les deux hommes morts transpercés par la lame du guerrier. Il n'a plus rien à faire ici et repart, avec la femme sur ses talons qui l'a désigné comme son protecteur, maintenant que son frère et son mari sont morts.

Seulement, le guerrier ne semble pas prompt à avoir une compagnie, ni à accepter grand monde.

Pour la quatrième série de la collection Portail, les éditions du Lombard nous proposent une uvre originale dans son approche graphique et ambitieuse dans l'histoire qu'elle propose de raconter. Les dessins sont très stylisés et peuvent paraître, à première vue, impropres à une histoire mélangeant technologie, magie et révolution. On a plutôt l'habitude de croiser de tels traits dans des uvres plus intimistes. Et puis, au bout de quelques pages, quand on commence à connaître le héros, on se dit que c'est exactement le dessin qui convient pour cette histoire-ci. Même si l'intrigue ne pioche pas dans le fleuve de l'originalité, le monde, lui, semble propre à nous dévoiler beaucoup de secrets. On se sent un peu comme dans Marie des loups, mais pas dans la même ambiance où le sexe est omniprésent.

En somme, voici une très bonne surprise que je vous propose de découvrir rapidement.