Les évangiles empoisonnés (Millénaire - Tome 4)
		Nolane & Miville-Deschênes Edition : Les Humanoïdes Associés 2007, 56 pages ISBN : 978-2-7316-1818-1 12,90 €

Année 998 : le millénaire approche avec son lot de prédicateurs. Avec l'aide d'un pacte avec les changelins, le roi de France Hugues Capet, loin de l'agitation des villes, parvient à mettre la reine enceinte. Celle-ci mettra au monde deux descendants, à la condition que le roi respecte le contrat et mette une armée fort coûteuse à la disposition des changelins.

Raedwald le Saxon, accompagné du toujours débonnaire Arnulf, et de la belle rousse Rowena, parvient à mettre la main sur un vieux parchemin rédigé en araméen. Il a connaissance d'un moine, Gibson, qui est une des rares personnes en ce bas monde moyenâgeux à pouvoir déchiffrer la langue de Jésus.

Leur quête les emmènera à travers des cités rongées par la misère, des forêts infestées de goules dont les blessures ont un effet très contagieux sur l'espèce humaine, des combats violents avec un Arnulf très Obélix en plus thrash (jadore !) toujours dans l'esprit de lépoque.

Le tome 4 de cette épopée fantastico-historique ne déroge pas à la règle et fait honneur à L'haleine du diable (le tome 3) : dessins somptueux très détaillés (attardez-vous donc sur cette pleine page présentant une route jonchée de vermine et de cadavres pendus ou jonchant le sol dévorés par les corbeaux), décors splendides et magnifiquement mis en couleurs, intrigues fouillées avec de nombreux intervenants. Une fois encore, vous devrez être concentrés sur la lecture si vous voulez profiter de toute la richesse du scénario. Je vous conseille même, si possible, de lire tous les tomes dans la foulée les uns derrière les autres.

Je ne vous en dis pas trop, mais sachez que ce qui est découvert grâce au parchemin en araméen ferait pâlir de jalousie Dan Brown et son Da Vinci Code, avec une théorie innocentant les juifs de l'assassinat du Christ. Attention toutefois, il est bien évident que cette série est bien une série fantastique et n'a qu'un lointain rapport avec l'Histoire, malgré l'utilisation de « vrais » noms historiques (Hugues Capet, Pilate...).