Le Carnaval des Abîmes (Féerie pour les Ténèbres - Tome 3)
		Noirez, Jérôme Edition : Nestiveqnen, Collection : Fractales 2006, 400 pages ISBN : 2-915653-34-8 22 €

Ça devait être une nuit magnifique, la nuit estivale d'astronomie d'Enlori. Les anciens s'étaient réunis sur les sommets pour attendre que la lumière du Fanal Astronomique s'allume. Mais la fête est vite interrompue par les chevaliers de Sainterel. L'inquisition est revenue et celle-ci a déjà condamné Obicion.

De son côté, Grenotte pleure toujours son frère mort et elle ne souhaite plus quitter l'univers des rioteux. Gamboisine, elle, tente de retourner à Gourios. Malagasta, restée à Caquehan, surveille Estrec devenu l'arbre de la Technole.

Toutes les bonnes choses ont une fin. Il est triste de se dire : « cest fini ». Il faut donc savourer cette histoire pour ne pas voir, trop vite, ses pages diminuer sous vos doigts.

Dans cette série, Jérôme Noirez nous a présenté son univers. Il a su étonner, renouveler le genre de la Fantasy. Mais, à travers son récit, c'est un grand monsieur qui pointe le bout de son nez. Plein de talent, maniant les mots tel un virtuose, arrangeant sa partition pour amener le lecteur sur des chemins inattendus, surprenant par son style poétique pour raconter des événements sordides et des lieux pas toujours magnifiques. Ce jeune auteur sait engendrer de belles images dans le coeur de ses pairs.

On ne peut donc que savourer Le Carnaval des Abîmes, dernier tome de sa trilogie de Féerie pour les Ténèbres avec délectation. Il n'est pas à dévorer, tel un rioteux. Il est recommandé de vertiger avec lui en espérant qu'il saura vous emporter au-delà du temps et vous faire oublier, lorsque le mot fin apparaîtra en dernière page, qu'il n'y a pas de fin en soit, juste une interruption du programme que vous regardiez.

Une fois n'est pas coutume mais vous tous, amoureux de ce monde, pouvez lancer un appel à son auteur afin qu'il ne condamne pas cet univers et que d'autres incursions nous soient offertes dans sa féerie. S'il vous plaît, Monsieur Noirez, nous serons sages et patienterons, mais promettez-nous encore des histoires comme celles-là !