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Froid équateur (Trilogie Nikopol - Tome 3)

 
  Bilal
Edition : Casterman 2005, 56 pages ISBN : 2-203-35329-9 13,90
 

Enfin, voilà le tome ultime de la trilogie Nikopol ! Autant, le second opus nous avait laissé sur une impression magnifique, autant celui-ci ne manquera pas de nous séduire à nouveau. Dans la droite lignée des deux précédents albums, il pourra faire figure de liant entre ceux-ci ; le film Immortel apparaissant à la réflexion comme le couronnement, la quintessencielle synthèse à la trilogie.

Sommairement, pour le contexte, on reprend le fil de l'histoire alors que Nikopol fils s'est lancé sur les traces de son père. Il apprend que ce dernier a filé, qu'il a dû se séparer de Jill enceinte... Aussi, par une heureuse conjoncture, attrape-t-il le premier train (dans lequel il s'entichera de la généticienne Yéléna, cherchant un bébé hors norme) qui le mène à Equateur-city, ville sous la griffe temporaire d'un glacial microclimat et d'une maffia intercontinentale, nouvellement établie. Là, pour un final éminemment mélodramatique, vont, sous peu, se concentrer tous les principaux personnages... 

Au cours de l'introduction nous avons dit de cet album qu'il était le plus propre à réaliser, tant au niveau de la qualité, que de l'histoire, l'association des deux précédents. Si nous avions fait part en effet du hiatus qui les dissociait, en revanche, tout est ici mis en oeuvre pour les accorder. De fait, dans l'histoire tout d'abord, on voit ressurgir plusieurs personnages du premier tome ; ainsi de Nikopol fils comme de Choublanc, ainsi aussi de la pyramide. Au quatuor (Horus Nikopol, les deux Jill) vient se greffer un dernier personnage : Yéléna ; autour desquels protagonistes, bien sûr, gravitent toujours un bon nombre de personnages secondaires. Vous le pensez, cinq personnages, cela présuppose un nombre de possibles attrayant au possible ; et c'est également, en conséquence, dans un scénario abondant, sophistiqué qu'on le ressent.

Tout en conservant la structure politique initiale de son monde (guerre froide et fascisme), Bilal parvient à ramener les personnages initiaux, ainsi que ceux qui sont apparus dans le deuxième tome, à cette sphère davantage humaine, organique que sont les émotions, les passions, moins qu'au jeu froid de l'intrigue, moins qu'au scénario bien huilé mais ratiocinant... On s'émerveille donc de retomber dans ce qui faisait sa force au second opus, sa limpidité, son épuration, et le fait qu'il se concentrait sur ses personnages, sans les mettre en scène en tant qu'ils sont simples rouages au sein de machinerie, grondante en coups de théâtre et rebondissements. Avec ça, on aboutit sur un thème annoncé dans l'opus précédent, qui vient clore avec tout son lot d'équivoque et d'émoi la trilogie, l'amour. Immense plaisir que de voir conjuguer l'imaginaire, la science fiction, au sentiment, trop souvent relégué sur l'arrière plan.

Le médium cinématographique, parmi la profusion d'emprunts et d'idées, fait également contrepoint tout du long, jusqu'aux dernières cases, qui feront figure de bandes enregistrées. Rien d'étonnant donc, dans le fait qu'une dizaine d'années plus tard, la trilogie ne soit portée sur l'écran. Quant au dessin, il demeure aussi génial ; on n'espère plus que l'augure Bilal aura vu faux

Ecrite par Fulgore, le 29 Janvier 2007 à 09:01 dans la rubrique BD .
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