Les guerriers de l'hiver (Le cycle de Drenaï - Tome 8)
		Gemmell, David Edition : Bragelonne 2006, 342 pages ISBN : 2-35294-010-9 20 €

La prophétie était sans équivoque. A la mort des trois rois, le monde serait plongé dans le chaos, et tous les démons bannis au cours des âges réapparaîtraient pour que règnent les ténèbres. Deux des rois sont déjà morts et le troisième, encore dans le ventre de la jeune reine de Ventria est sur le point de naître.
Malgré sa grossesse avancée, la reine a pu s'enfuir. Mais elle n'a fait que retarder l'inévitable. Car nul ne peut plus s'opposer aux armées démoniaques qui la pourchassent.
A moins que trois guerriers ne viennent changer la donne. Trois héros drenaïs : Nogusta le maître épéiste, Kebra l'archer légendaire et Bison, le colosse au grand coeur.
Le sort de l'empire repose sur leurs talents. Pourront-ils sauver le futur roi dans ce monde en prise à la tourmente ? Il y a quarante ans, sans doute, mais aujourd'hui, à l'hiver de leur vie...

Je précise : je découvre David Gemmell avec ce roman. J'avais quelques a priori négatifs, j'ai été surpris.
De ce que j'avais pu lire sur David Gemmell je m'étais fait à l'idée que c'était de la fantasy de gare, n'offrant rien de nouveau au genre et où l'action cache la pauvreté de l'intrigue. J'avais partiellement tort.
Certes ce roman ne brille pas par son originalité ni par les réflexions qu'il peut susciter en nous. L'histoire est assez simple et se déroule dans un monde qui, à la lecture de ce roman, me paraît assez basique : on prend une carte, on y met des villes, des peuples en guerre, des êtres fantastiques parce que cela fait classe, quelques mers et océans pour l'exotisme et on mélange le tout.
Néanmoins, n'ayant lu pour l'instant que ce roman du Cycle de Drenaï, il se peut que j'ai tort. De plus l'écriture est efficace, les scènes d'action sont bien décrites ; les événements s'enchaînent avec cohérence à un rythme qui ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer ; les personnages sont attachants : au fil de la lecture on se prend d'amitié pour eux, on s'inquiète lorsqu'ils sont en danger, on se réjouit de leurs victoires. Enfin il est à noter que ce livre peut se lire indépendamment des autres ouvrages du même cycle et qu'il est relativement court.

Les guerriers de l'hiver n'est pas un grand roman de fantasy, il n'a pas la profondeur du Seigneur des Anneaux, l'originalité de Perdido-Street-Station de China Miéville ou la magie de Thomas le rimeur de Ellen Kushner. Cependant par son efficacité dans l'écriture et dans le rythme ainsi que par ses autres atouts, il constitue un bon divertissement ; ceux qui recherchent cela en lisant de la fantasy seront pleinement satisfaits, les autres peuvent se diriger vers les deux auteurs précédemment cités et vers bien d'autres encore.