Ken le transporteur (Tome 1)
		Fukaya, Akira Edition : Bamboo, Collection : Doki Doki 2007, 201 pages ISBN : 2-35078-204-2 6,95 €

Rien ne vaut un pays chaud pour siroter une bonne bière. Une réflexion que Ken connait fort bien, lui qui vit de ses déplacements. Ken est un transporteur. Il accepte de transporter n'importe quoi du moment que ce n'est ni de la drogue, ni des armes. À Taiwan, il se fait pourtant agresser par quelques malfrats qui voulaient l'empêcher d'accepter un contrat. Et ce contrat a la forme d'un joli minois du nom de Wong Elly, une Taiwannaise considérée comme une princesse et surnommée la Diana brune. Mais voilà, son père est un richissime homme d'affaire, et il veut la marier de force avec un jeune garçon d'une autre famille importante. Les amis d'Elly veulent l'en empêcher. Elly demande donc à Ken de l'emmener à Bali.

Cette première histoire, sur un tier de ce volume, n'a pas d'autre intérêt que de nous présenter un peu le personnage de Ken, le transporteur. À celle-ci, je préfère nettement la seconde qui est bien plus profonde sur la politique de la fin du vingtième siècle. Ken doit alors se rendre en Afghanistan, alors que l'armée rouge est partie et que les Afghans se battent entre eux. Ken, en recherchant un tapis, aura l'occasion de rencontrer des Moujahidin. Les pages de ce manga décrivent alors bien la stupidité de la guerre et l'horreur des inventions qu'elle permet d'élaborer.

Chose étonnante pour un manga, le graphisme est très particulier, limite maladroit, par rapport à ceux des autres séries, avec beaucoup de traits schématisant le mouvement. Une fois l'oeil habitué à ces spécificités, le cerveau peut alors apprécier cette narration toute aussi particulière des événements. Il faudra voir dans le deuxième volume si l'esprit différent de cette série perdure, ou deviendra plus classique. Dans le premier cas, Ken le Transporteur sera donc une oeuvre à connaître. Il ne reste donc plus qu'à attendre.