Les quatre Justiciers (Tome 3)
		Wong, Tony & Seto, Andy Edition : Soleil, Collection : Hero 2006, 53 pages ISBN : 2-84946-624-7 7,95 €

Coeur de Pierre affronte Masque de Cuivre. Enfin, c'est ce qu'il pensait, car derrière le masque se trouve le visage de Yanr, son amie. Ces deux experts en armes cachées donnent tout ce qu'ils ont, mais le justicier finit par l'emporter sur la jeune fille, à son grand désarroi. Celle-ci n'était pas le vrai Masque en Cuivre, bien entendu, mais elle voulait empêcher Coeur de Pierre de se faire tuer en affrontant les 13 masques. Pour ce faire elle n'a pas trouvé meilleure idée que le tuer elle-même, pour éviter qu'il souffre.

Cette BD chinoise est assez déroutante. Elle se lit à l'occidentale, est découpée un peu comme un comics, avec énormément de commentaires en voix-off, des couleurs flash et des onomatopées et effets de lumières extravagants. Sur ce point, on voit l'influence de la BD américaine sur les produits de Hong-Kong. C'est un peu comme le cinéma chinois de Jacky Chan. Ici, l'influence est plutôt due à Tigre et Dragon. Les justiciers et leurs ennemis suivent un code de l'honneur en pratiquant le Kung-fu. Les meilleurs combattants possèdent le plus grand Quing gong (pronnoncez "tchi cong").

Ici, les quatre Justiciers, qui se nomment eux-même frères, sont des combattants expérimentés réunis sous la houlette de maître Zhuge, chef des gardes du corps de l'Empereur de Chine. Leur mission est de démasquer les responsables d'un complot contre les dirigeants du pays. Pour cela Coeur de Pierre, Mains de Fer, Faucheur de vie et Sang-froid auront bien du pain sur la planche face à des ennemis masqués possédant un bon niveau de Kung-fu.

Au final, je suis resté dubitatif. D'un côté on ressent fortement l'ambiance des guerriers d'antan de la Chine. De l'autre les effets américanisés décrits plus haut semblent un peu déphasés, tout comme cet aspect quasi magique des coups portés. De plus, Faucheur de Vie a un comportement lui plutôt proche des personnages "ratés" des mangas et accumule gaffe sur gaffe. Bref un bon gros pot-pourri, visiblement fait pour plaire à la plupart des lecteurs. Du moins faut-il aimer le mélange des genres.