La ville qui parle au ciel (La légende des nuées écarlates - Tome 1)
		Tenuta Edition : Les Humanoïdes Associés 2006, 48 pages ISBN : 2-7316-1763-2 12,90 €

Hypnotisés par un spectacle de bunraku, l'assistance ne voit pas rentrer la capitaine Kawakami et sa troupe venue pour arrêter la jeune artiste. Mais pourquoi la shogunaï Fujiwara Ryin veut-elle rencontrer Meiki ? Et que va-t-elle lui faire ? La jeune femme ne compte pas attendre pour le savoir. Seulement, elle n'est pas de taille face aux guerriers du capitaine. C'est alors qu'une aide inattendue survient en la personne d'un manchot tout d'osier tressé vêtu. Il semble maîtriser les armes avec beaucoup d'habilité et posséder une force exceptionnelle. Mais il n'engage quand même pas le combat et préfère fuir avec la jeune femme.

Seulement dehors, une attaque d'izunas va créer une panique terrible. Ils ne s'approchent pas aussi près de la ville habituellement. Raido, le guerrier, et Maiki ont beau fuir, ils vont quand même être rattrapés par une de ces créatures. C'est alors que Raido empoigne le panier en osier qu'il gardait dans son dos pour le présenter à l'izuna. Celui-ci s'arrête et semble réfléchir. Pour finalement décider de partir.

Mais qui a-t-il donc dans ce panier ? Qui est Raido ? Pourquoi le capitaine semble avoir reconnu sa voix ? Et qui sont les nuées écarlates qui semblent murmurer des choses au plus profond du crâne de Raido ?

On a pris l'habitude ces derniers temps de voir surgir de plus en plus d'histoires se passant en orient. L'engouement pour les contes de ces pays, certainement appuyé par la vague manga, nous permet de découvrir des histoires agréables avec des héros comme on les aime, vigoureux, puissants et charismatiques, et avec ces phrases chargées de sagesse que l'on aime depuis la série télévisée Kung Fu. Les Humanoïdes Associés ne s'étaient pas encore lancés dans ce domaine. C'est chose faite. Et ça fait mal.

En effet, on se trouve avec un héros qui est loin d'être le héros beau et sans problèmes. Il est manchot, n'a plus qu'un oeil, une cicatrice lui barre le visage et il est amnésique. Par contre, c'est un maître dans l'art du combat et il le prouve. Les personnages secondaires sont forts intéressants. Comme la shogunaï et son nouveau chef guerrier, qui peut incorporer dans son corps des parties prises à d'autres.

Le dessin est vraiment de toute beauté. Les détails sont fins et minutieux et les couleurs dans des tons blanc et rouge qui sont à la fois agressifs et reposants.

En somme, cette nouvelle série mérite que l'on parle d'elle.