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Les dépossédés

 
  Le Guin, Ursula K.
Edition : Le Livre de Poche 2006 ISBN : 2-253-11315-8 7,50
 

A un moment de l'histoire de la planète Urras, le mouvement anarchiste dirigé par Odo est devenu suffisamment fort pour se voir offrir Anarres, la lune d'Urras. Aussi sont-ils partis vers ce monde dur, froid et laid pour y vivre en paix à leur propre façon. Un siècle plus tard naît Shevek, qui va s'avérer être un physicien génial. Comme il est aussi convaincu du bien-fondé des thèses sur lesquelles sa société est bâtie, il va avoir du mal à admettre que ses amis contestataires ont des raisons de se plaindre, du mal à admettre que son propre potentiel ne devrait pas être bloqué, ainsi qu'il l'est, du mal à admettre que même dans une société idéalement idéaliste, les hommes restent ce qu'ils sont, et les jeux du pouvoir aussi. Une fois qu'il l'aura admis, toutefois, en bon Odonien, il agira comme il estime devoir le faire.

"Il y avait un mur. [...] Depuis sept générations, il n'y avait rien eu de plus important au monde que ce mur." Au moment où ce superbe roman, qualifié d'"utopie ambiguë" par son auteur, a été écrit, le monde occidental était bel et bien partagé en deux par un mur, qui avait la même double fonction d'exclusion de ce qui est à l'extérieur, et d'enfermement de ce qui se trouve à l'intérieur. Les lecteurs nés après 1989, et qui manqueraient de cet arrière-plan auront peut-être plus de mal que leurs aînés à entrer dans l'atmosphère de ce classique de la SF, publié pour la première fois en 1974, et qui a obtenu le prix Nebula en 1974, et les prix Hugo, Locus et Jupiter en 1975.

On peut également le trouver "daté" en ce qui concerne l'insistance portée sur les rapports hommes/femmes, résolument inégalitaires, du moins sur Urras. Mais les autres thèmes qui y sont abordés, le sens de la souffrance, la signification de l'amour, le rapport entre le créateur et sa création, la société de consommation et le rapport entre les humains et les objets, et donc le monde, qui les entourent, n'ont pas vraiment d'âge ni ne sont liés à une époque en particulier.

Il faut saluer l'initiative de l'éditeur de rééditer, après La main gauche de la nuit, cet autre chef-d'oeuvre d'une auteur majeure. Cela donnera l'opportunité à d'autres générations de lecteurs d'être fascinés par ce roman magnifiquement construit sur une réflexion profonde, même si celle-ci s'exprime par petites touches, de façon quasi allusive.

Ecrite par Mureliane, le 04 Décembre 2006 à 10:12 dans la rubrique Roman Sf .
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Ecrit par Anonyme le 12 Juin 2008

Un beau roman, humaniste et sensible. Une réflexion politique jamais manichéenne.

Une histoire imtemporelle tant que persisteront les murs, de béton ou d'idéologies.

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Re:
Ecrit par Jimbo le 12 Juin 2008

ça y est, j'ai enfin réussi à m'inscrire :-/ Et donc je signe.

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