Otogi Matsuri (Tome 1)
		Inoue, Jun'ya Edition : Bamboo, Collection : Doki Doki 2006, 171 pages ISBN : 2-35078-203-4 6,95 €

Au temple de Miyakono, un charme de protection s'est rompu, libérant ainsi un esprit félin. Dès lors deux cadavres mutilés de prêtres ont été retrouvés. Inimaginable dans la "petite Kyoto" ! Un groupe de lycéens mangent quelques jours plus tard près du temple. Parmi eux Yôsuke, un jeune homme à l'esprit cartésien, et Yuko, une jeune fille qui croit aux démons et autres apparitions des vieilles légendes de Miyakono. Alors que ces deux là se disputaient, Yôsuke casse accidentellement un autel. Il voit alors une vive lumière étrange s'en dégager, mais ses camarades n'ont rien vu. Voulant prévenir le temple de leur maladresse, les deux jeunes entrent dans le bâtiments et voient une jeune fille qui balaie... sans tenir le balai !

Faisant comme si de rien n'était, les jeunes repartent, mais les renardeaux de Inaba Yomogi, le nom de la Miko (jeune femme gardienne dans les sanctuaires et les temples Shinto) comprennent de travers et réparent l'autel en quelques secondes à peine... alors que les lycéens étaient encore à portée de vue ! Pour être discrêt, c'est raté. Le lendemain, c'est avec surprise que Yôsuke découvre la nouvelle de la classe... Yomogi ! Deuxième surprise, une voix dans sa tête le fait tomber évanoui. C'est alors qu'un phénix lui parle de façon étrange. Et à son réveil, Yôsuke s'aperçoit qu'il a un phénix au bout de son bras gauche !

Avec un dessin de bonne facture et un scénario inventif, Jun'ya Inoue signe ici une première oeuvre réussie, à mi-chemin entre le fantastique et le légendaire. Le choix de Yôsuke s'est montré peu judicieux, et sans nul doute l'auteur en profitera pour mettre la pression sur le rythme de son scénario. L'idée d'esprits devenant des armes n'est pas nouvelle, Shaman King en est l'illustration parfaite, mais ici la cible est centrée sur des personnes plus âgées, comme les images des corps mutilés par le premier des Kenzoku peuvent confirmer. Nous ne sommes cependant pas aussi proche de la psychologie exprimée dans Kamunagara où le héros est aux affres avec le doute.

En tout cas, j'ai été surpris en bien à la lecture de ce premier tome, et la curiosité me pousse à savoir comment Yôsuke pourrait faire pour éviter sa mort prochaine programmée.