Peace Maker (Tome 1)
		Chrono, Nanae Edition : Kami 2006, 220 pages ISBN : 2-35100-123-0 6,95 €

Nous sommes au mois de Mars 1864, l'ère Meiji est à présent terminée, et le Japon se trouve dans une période de trouble. En la capitale, Kyôto, deux jeunes garçons survivent à la mort de leurs parents. L'aîné, Tatsunosuké Ichimura a été engagé comme comptable au sein du prestigieux Shinsengumi, un clan de samouraï qui protège la ville. Le cadet, Tetsunosuké veut lui aussi entrer au service du Shinsengumi... mais en qualité de combattant ! Mais le pauvre n'est pas vraiment aidé par la nature : malgré ses quinze ans, il est de très petite taille, ainsi que de corpulence, et se voit refoulé du Dojô systématiquement. L'arrivée inopinée de Shôji chez les deux frères marque enfin un espoir pour Tetsu.

Si le fond est similaire à l'histoire racontée dans Kenshin, le Vagabond, la façon de raconter cette partie de l'Histoire nippone est elle fondamentalement différente. Nul "super-héros" ni idéaliste dans ce récit, seule la naïveté de Tetsunosuké fait tâche dans des personnages tour à tour sérieux, cynique ou tout simplement durs. Alors, le garçon découvre que le métier des armes sert à faire ressembler les hommes en démons, mais sa pugnacité lui fait continuer coûte que coûte : il a promis à son père de devenir un "Peace Maker". Aussi il continue de vouloir impressionner le capitaine à tout prix.

Graphiquement, la série est un peu à cheval entre ses grands frères Kenshin et Vagabond. La plupart du temps, le dessin est relativement simple aux traits caricaturaux, mais certaines cases sont bien mieux travaillées et reflètent la poésie derrière les chevaliers du Japon de naguère.

Pour conclure, Peace Maker est donc une série de bonne facture, même si rien ne la démarque d'oeuvres similaires plus connues. Elle mérite néanmoins le coup d'oeil, en particulier si le thème ne vous est pas indifférent.