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Le Prisonnier de la Tour de Fer (Les Larmes d'Artamon - Tome 2)

 
  Ash, Sarah
Edition : Bragelonne 2006, 448 pages ISBN : 2-35294-003-6 22
 

Gavril Nagarian, le dernier Drakhaon a réussi à se débarrasser du Drakhaoul, le démon-dragon lui envahissait son âme, lui conférant pouvoir et puissance, et l'obligeant régulièrement à tuer des innocents pour boire leur sang. Mais sans le Drakhaoul, Gavril a tout perdu : la confiance et le respect de ses hommes, qui attendent de lui qu'il mène une rébellion contre l'expansion permanente de l'Empereur Eugène de Tielen, la maîtrise du royaume d'Azhkendir, qu'Eugène annexe en épousant Astasia, unique héritière des Orlov qui gouvernent le Muscobar et premier amour de Gavril. Il a même perdu son lien et son amitié avec Kiukiu, la servante dont la musique peut lui faire pénétrer le royaume des morts. Il a même perdu l'esprit : privé du démon-dragon, prisonnier et drogué, Gavril perd le compte des jours et des saisons, et finit par être emprisonné par Eugène dans un sanatorium à l'autre bout du monde, pauvre fou incapable de discerner si la voix qu'il entend est celle du dragon ou celle de ses cauchemars. Eugène ne l'a pas fait tuer, même si, chaque jour, la vue des cicatrices qui le défigurent et les souffrances qu'il endure lui donnent des envies de meurtre. Mais il espère toujours que Gavril lui a menti, que le dragon n'est pas mort privé de son porteur, et qu'il pourrait revenir, et s'unir à l'homme blessé afin de lui rendre sa beauté et de lui donner ses pouvoirs.

Car malgré la puissance de son armée et la science de ses mages, l'empire d'Eugène n'est pas en paix : les régions annexées se soulèvent les unes après les autres, parfois sous l'impulsion des proches de Gavril Nagarian, parfois par elles-mêmes. Et la guerre s'étend peu à peu sur Rossiya.
Eugène a besoin du pouvoir de Gavril. Et Gavril a besoin du dragon pour réparer les débris de ce qui fut sa vie et son royaume.

Mais si le Drakhaoul est mort, pourquoi Karila, la fille infirme d'Eugène l'entend-elle chaque nuit ? Et pourquoi tous les signes indiquent-ils que cette bataille ne fait que commencer ?

Bien que, dès le début, le lecteur puisse se douter que le dragon qui est au coeur des hommes n'est pas mort, ce livre de fantasy assez classique se laisse lire avec plaisir. On y retrouve tous les composants d'une épopée habituelle : l'empire qui dévore les pays voisins, le héros maudit qui tente d'endiguer l'invasion, la servante amoureuse de son seigneur, le mage à la déontologie plutôt primaire, l'impératrice amoureuse du peintre qui l'a abandonnée, bref, tous les ingrédients nécessaires à la préparation d'une quête de rédemption avec bien entendu la présence d'un dragon à la fois bénéfique et maléfique, de plusieurs types de magie avec leur prix à payer et d'une fillette dont l'innocence laisse présager son rôle décisif à la fin.

Mais les personnages sont loin d'être aussi caricaturaux qu'ils y paraissent à première vue : Astasia, sous ses dehors de « jeune fille qui épouse l'empereur pour protéger son royaume » perd peu à peu ses espoirs et son innocence pour s'impliquer dans la vie politique, l'empereur, avide de pouvoir, vit au quotidien avec le souvenir de ses blessures et la crainte d'inspirer horreur à sa femme et sa fille, et Gavril lui-même, loin du héros tenaillé par les doutes et les remords,  peut sombrer dans une folie pitoyable. Le personnage de la petite Karila, enfant infirme, souffreteuse et probablement destinée à mourir avant l'adolescence, reste de loin l'héroïne la plus travaillée de l'histoire : ses liens avec le dragon, ses rêves qui l'emmènent visiter le passé, le dédoublement de sa personnalité confinant à la psychose tout tourne autour d'elle sans qu'elle en devienne un symbole.

Bref, un roman à la facture assez classique mais qui, si le lecteur se donne la peine de dépasser le premier niveau de lecture, peut lui offrir plusieurs thèmes de réflexion.

Ecrite par Zaahne, le 21 Novembre 2006 à 11:11 dans la rubrique Roman Fantasy .
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