Trois tondus et un pelé (Ultimate Agency - Tome 2)
		Corteggiani & Verdier Edition : Glénat 2006, 48 pages ISBN : 2-7234-4778-2 12,50 €

Il y a plein de choses que Lou aime un peu, beaucoup, à la folie. Il y en a d'autres qu'il n'apprécie pas vraiment. Par contre, il y a des choses qu'il déteste au plus haut point, jusqu'à les vomir. La politique de Bush en fait partie. C'est pas de sa faute, c'est physique, et qui pourrait lui reprocher ? Bon, par contre, certaines considérations viendront peut-être après être sorti de la fusillade dans laquelle il se trouve mêlé avec Jack, son ancien commissaire et ami et sa secrétaire, toujours aussi belle, même dans les moments de crise.

C'est que Lou et sa bande se sont fourrés dans un sacré merdier. C'est bien joli d'être l'agence de la dernière chance, mais ce n'est pas une raison pour mettre la main dans des affaires qui dépassent de loin le cadre dans lequel Lou officie habituellement. Seulement, ce ne sont pas le genre de remarques dont il prend note. Cela aurait même plutôt tendance à le stimuler le Baloo. Et tant pis si ça doit faire boum.

Enfin, du moment qu'il n'est pas trop près.

Avec ce second tome d'Ultimate Agency, on clôt l'histoire amorcée dans le tome 1. Et quelle histoire ! Surtout qu'elle sert aussi à alimenter un réquisitoire contre Bush et sa bande de guignols qui sont à la tête du pays le plus dangereux au monde puisque tout puissant. Mais, c'est amené de telle manière, avec finesse, et par la voix de Lou l'écorché, Lou le blasé, Lou le cynique, que ça passe comme une lettre à la Poste. Enfin, pour ceux qui ne sont pas pro Bush, cela va sans dire.

Cette série est aussi comme un hommage réussi aux séries et films de détectives privés à la limite du raté, mais qui ont ce petit quelque chose qui fait qu'on est attiré par eux, par leurs angoisses et leurs peines.

Ultimate Agency, c'est un dessin et un scénario d'un grand classicisme, mais avec beaucoup de classe.