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Aurian (Les Artefacts du Pouvoir - Tome 1) |
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Furey, Maggie Edition : Bragelonne
2006, 573 pages
ISBN : 2-915549-90-7
25 € |
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En des temps reculés, quatre armes magiques furent créées : les artefacts. Seuls les Mages pouvaient les utiliser. Mais leur histoire se perdit, tout comme les Artefacts eux-mêmes, au cours du Cataclysme qui bouleversa terres et mers. Perdue aussi, l'histoire des Mages, des Ailés, des Léviathans et des Phées... La jeune et audacieuse Aurian, fille de Mages renégats, est envoyée à l'Académie de Nexis pour apprendre à maîtriser ses pouvoirs. Elle ne soupçonne guère qu'elle va rapidement se retrouver au coeur d'une lutte d'influence entre l'Archimage Miathan et les habitants de Nexis. La seule personne en qui elle peut compter est Forral, commandant de la garnison de la cité et ami de son défunt père. Mais cette amitié rend Miathan fou furieux et précipite le destin de la jeune fille. Pour Aurian, une odyssée initiatique commence. Son but : redécouvrir l'histoire des Artefacts, son seul espoir contre Miathan Premier tome des quatre qui constituent la série Les Artefacts du Pouvoir, Aurian avait pour délicate mission de capter l'attention du lecteur et de ménager le suspens pour les tomes suivants. Le tout, bien sûr, en nous faisant découvrir un nouvel univers ; tache ô combien ardue qui sera épargnée à ses trois successeurs. Et si le livre tire son épingle du jeu sur ce dernier point, le reste du contrat n'est cependant pas tout à fait rempli. Le bon S'il faut commencer par le coté positif, ce sera surtout avec l'univers et l'ambiance que nous propose Maggie Furey. Sans jamais tomber dans de trop longs descriptifs, elle nous fait découvrir un monde intéressant et habilement construit. Et bien que n'étant pas d'une originalité sans borne, il reste toutefois suffisamment dépaysant, même pour un lecteur habitué à la Fantasy et à ses univers. Le bestiaire est toutefois connu, avec dragons ou hommes ailés, de même que la hiérarchie sociale du lieu ou se déroule principalement le roman, avec une petite communauté de mage dominant le commun des mortels. Mais l'impression de familiarité ne laisse toutefois pas place à une plus désagréable impression de déjà vu, et c'est déjà une jolie performance. Et le moins bon Plus mitigée, en revanche, sera mon appréciation des personnages ou de l'histoire elle-même. Cela part pourtant bien, car le lecteur aura tôt fait de s'attacher à l'héroïne, Aurian, qu'il découvre dès son enfance, qu'elle passe coupée du monde auprès de sa mère. On se dit alors que la certaine naïveté dont fait preuve la jeune mage n'est due qu'à son jeune âge. Pourtant, à mesure que les pages défilent, et que le nombre de protagonistes augmente, force est de constater que presque tous les personnages, du plus important au plus insignifiant, souffrent du même manque de profondeur. D'une certaine façon, les gentils sont trop gentils, les méchants trop méchants, et ce manque de contraste, et pour certains cette "naïveté" (surtout pour les gentils), laissent un arrière goût amer. Cela reste éminemment pardonnable pour les seconds couteaux, mais c'est un défaut plus gênant quand cela concerne la petite douzaine de personnages majeurs ; chiffre honorable par ailleurs, mais moins de personnages plus fouillés, avec ces contradictions qui font le genre humain, eut sans doute été préférable. Quant à l'histoire en elle-même, on va y retrouver les mêmes faiblesses, à savoir là encore un certain manque de profondeur, bien que l'univers soigné de Maggie Furey rattrape un peu les choses. Mais le fait est que tout semble trop facile, trop évident pour Aurian et Anvar, compagnon d'aventure de la mage après sa fuite et le début de sa quête. Bien sur, tous deux ont leur lot de péripéties, et c'est peu dire, mais cela semble trop souvent artificiel. Ce n'est certes pas du Space Opera sauce Fantasy, mais cette impression suffit à faire perdre de sa saveur au roman. Finalement Vous aurez noté le déséquilibre entre le paragraphe du bon et celui du moins bon ; pourtant le roman mérite sa chance, et ses défauts n'empêchent pas de le lire jusqu'au bout, peut-être juste parce qu'on s'est attaché malgré tout aux deux jeunes mages. Et si ma critique est dure, c'est aussi dû au potentiel qu'avait ce roman et ma déception de voir qu'il ne se réalise pas pleinement, loin de là. Pour autant, bon gré mal gré, les bases sont désormais jetées, et la qualité d'écriture de Maggie Furey permet d'espérer un meilleur sort au tome suivant, si toutefois ses personnages veulent bien prendre en "profondeur"... Premier élément de réponse au prochain tome. D'ici là, pour peu que vous soyez un rien indulgent, vous pourrez passer un bon moment avec ce premier opus.
Ecrite par , le 09 Novembre 2006 à 09:11 dans la rubrique .
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