C (si:) (Tome 1)
		Yûko, Osada Edition : Bamboo, Collection : Doki Doki 2006, 190 pages ISBN : 2-35078-128-3 6,95 €

Curieuse, Kaori Ebisu est une jeune journaliste débutante tout bien comme il faut : tailleur, bons souliers de marche, sacoche assez grande pour contenir son grand appareil photo... Sous une chaleur torride, elle arrive donc à Tomatoh, l'ancienne capitale, pour y faire un reportage sur sa déchéance récente. Ayant eu l'adresse de l'hôtel de Ville, elle tente de s'y rendre, mais plus ses pas l'y amenait, plus la ville devenait glauque, au point que même le téléphone portable ne passe pas. Le paroxysme est atteint aux portes mêmes de l'ascenceur providenciel (enfin c'est ce qu'elle croit). Les loubards locaux s'empressent alors de faire bon usage d'elle et de ses affaires...

C'est alors qu'apparait en un tobi mae-geri (coup de pied sauté) Tai, un jeune garçon qui ne paie pas de mine qui la débarrasse des deux affreux. Rejoint par ses deux amis, Kame et Tsuru qui regardaient, ils s'enfuient à toute allure. Ils n'iront pas bien loin, car vite rejoints par deux assassins professionnels aux allures de casseurs masqués à la tronconneuse. Les jeunes découvrent par la suite qu'Ebisu s'était trompée de sacoche dans la ruelle de l'hôtel de Ville... et que c'est son contenu qui intéresse le gouverneur auto proclamé de la cité, Kyôgoku.

Cette petite mise en jambe n'est qu'une infime partie de ce scénario bien ficelé et apocalyptique de ce que pourraient devenir nos cités où la violence point parfois son nez. Dans ce volume, le lecteur n'apprend qu'en toute dernière partie ce qui s'est passé pour qu'une cité qui était prospère, riche capitale du pays et où la joie de vivre était palpable, devienne une cité malfamée. Mais on ne peut donner que des points positifs à ce manga.

Car le hic, puisqu'il y en a un, c'est que côté graphisme il n'est pas gâté. Les traits sont grossiers, voire pire. J'avoue très volontier que si je n'avais pas dû lire C, je ne l'aurais jamais découvert, tant l'intérieur n'a pas l'air plaisant au premier abord. Deuxième facilité, se servir d'enfants comme personnages principaux pour coller aux codes du Shônen. Cela n'est pourtant pas insurmontable, puisque la trame de l'histoire prend plus d'importance que le combat pur dans ce premier volume. J'espère cependant que dans la suite Osada Yûko garde ce cap. Donc :

Cap sur le volume 2, que j'attends cette fois-ci avec envie.

* les lecteurs comprendront pourquoi je commence toujours mes paragraphes par un C !