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Adrien Goetz Edition : Points
2006, 235 pages
ISBN : 2-7578-0087-6
6,50 € |
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Gossec est un vieil homme qui va sur ses cent ans. Oui mais il est un génie de la peinture, pionnier de l'art conceptuel, un héros, un mythe. Il est d'origine croate et comte, il est chevalier de la légion d'honneur, il est extrêmement riche grâce à ses oeuvres que les gens s'arrachent. Il fut l'ami de Picasso, il a dîné avec la Callas et tout le gratin qu'il a pu croiser des années 1920 à nos jours. Et pour couronner le tout, il a épousé en troisièmes noces le mannequin Nahoum, célèbre pour avoir été présentée comme la femme la plus belle du monde qui lui a donné deux faux jumeaux. Gossec est l'homme que l'on doit connaitre pour être bien vu. Les journalistes veulent l'interviewer et une biographie est prévue. Mais voilà que sa femme reçoit un jour sur son adresse mail une mini vidéo montrant une enfant se faisant violer et égorger. Gossec est d'autant plus choqué que cette scenette représente au millimètre près une toile qu'il a peint il y a des années de ça, que personne n'a jamais vu et qu'il a bien caché. Qui connait l'existence de cette toile ? Qui veut lui faire peur ? Et voilà qu'un des ses fils, Virgile, est assassiné dans la pièce où l'a vidéo a été tournée. Qui a bien pu commettre ce crime ? Quel est le message que l'on veut faire passer à Gossec ? Que dire de ce livre ? Tout d'abord on sent tout au long de l'ouvrage que l'auteur est maître de conférences en histoire de l'art ! Le héros est un grand peintre connu et reconnu et Adrien Goetz nous distille des informations sur l'histoire de l'art du 20° siècle, un peu trop dans certains passages. L'oeuvre est l'autobiographie de Gossec, on suit ses pensées, ses réflexions et je trouve pour ma part que c'est superbement retranscrit. On a vraiment l'impression de lire les mémoires d'un artiste qui fut l'égal de Picasso. C'est un centenaire mais qui n'a pas vraiment les réflexions des personnes de sa tranche d'âge, il a quelque de chose de très moderne. Par contre, c'est bien beau de nous parler de l'art à foison mais cela s'est fait au détriment du polar. L'histoire du polar en elle même a mis une éternité à se mettre en place et tout s'active durant les vingt dernières pages ! C'est dommage. Je m'en viens à me poser la question si c'est suffisant pour le classer comme polar. Par contre, dès que Virgile meurt alors là on ne lâche plus le livre mais les temps trop longs et lents qu'il y a au début du livre risquent de démotiver certains lecteurs et ce serait malheureux car la fin est vraiment intéressante à tout point de vue. On y apprend beaucoup de choses sur le héros, sa femme, ses enfants, beaucoup de noeuds se défont. En définitive, un livre mi-polar mi-artistique, dans lequel la mise en place est trop longue mais dont la fin vaut le coup.
Ecrite par , le 17 Octobre 2006 à 14:10 dans la rubrique .
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