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Requiem pour Cézanne |
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Puard, Bertrand Edition : Belfond
2006, 312 pages
ISBN : 2-7144-4258-7
18,50 € |
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Paris, 4 juin 1908, jour du transfert des cendres d'Émile Zola au Panthéon. Un mystérieux vieillard dépose devant le monument un paquet qui s'avérera être une toile inédite peinte par Cézanne et représentant un portrait de l'écrivain. Le lendemain, au Petit Marmiton, une scène de crime est découverte par Francillon et les Brigades du Tigre. Dans ce lieu gisent deux cadavres et une femme dans le coma qui sera identifiée comme étant la propre sur de Paul Cézanne. De plus, la disposition des corps et des objets rappelle étrangement une des uvres du maître : Les Joueurs de Cartes. Dans le même temps, Lalie, jeune écrivain et compagne de Paul Cézanne fils, tente d'écrire et de vendre à un éditeur une biographie romancée du peintre sans succès, le talent et le génie de celui-ci n'étant pas encore tout à fait reconnus à leur juste valeur. Le mystère entourant cette enquête s'épaissit encore lors de la disparition du fils de Cézanne, disparition qui ressemble fort à un kidnapping. Pourquoi tous les éléments de cette affaire conduisent-ils immanquablement dans la direction du peintre décédé depuis deux ans déjà ? Ce roman de Bertrand Puard a pour cadre et pour sujet le monde de l'art. Le personnage principal est une jeune écrivain répondant au prénom de Lalie. Un brin naïve, elle a du mal à prendre des décisions seule et se laisse parfois entraînée malgré elle sans beaucoup réfléchir aux conséquences. Elle est influencée tantôt par Haineureux, écrivain à succès jaloux de son talent car lui ne parvient plus à renouveler sa créativité, tantôt par Laurent, jeune et fringant sculpteur venu s'installer dans l'appartement d'à côté. Elle croisera sur sa route le commissaire divisionnaire Francillon, chef des brigades mobiles qui est un personnage hanté par son passé. Il est, tout d'abord habité par les horreurs de la guerre à laquelle il a participée et dont il n'arrive pas à se défaire. Ensuite, il est abattu par la compromission de son avenir. En effet, avant de partir servir son pays, il était un peintre de talent, mais toute son inspiration s'est muée en images de guerre et s'est voilée de noir. On rencontre également dans ce roman Vollard, un marchand qui a réellement existé et qui fut le premier à organiser une exposition individuelle consacrée à Cézanne dans sa galerie en 1895. Il y a, enfin, l'écrivain Haineureux. C'est un être vil, aigri, qui se copie lui-même à force de céder aux sirènes de la réussite et de l'argent. Il génère un sous-produit de son uvre. Il devient son propre imitateur. Il est particulièrement intéressant à cause du lien existant entre le patronyme et le personnage. En effet, à lire son nom, le lecteur peut y voir comme un mariage antinomique entre le substantif "Haine" et l'adjectif "heureux". Or il se trouve que le signifiant et le signifié sont bel et bien liés puisque la personnalité de cet homme correspond en tout point à ce que laisse entrevoir son identité. Il n'y a donc là rien d'arbitraire, la réalité coïncidant bien avec la désignation et cette association permet de mettre en lumière un des problèmes cruciaux de l'art : la relation réalité/représentation. Ce livre est une réflexion autour de l'art, de la créativité, des artistes et du commerce qui entoure les produits culturels. En effet, l'auteur met en avant les processus créatifs, à travers Lalie ou Cézanne, ce qui pousse un artiste vers un sujet, ce qui les inspire. Ensuite, il y a un travail sur la perception, la réception des uvres par les soi-disant professionnels et par les publics, preuve s'il en est que l'art est une question de subjectivité et de mode, voire de morale, sinon comment expliquer la reconnaissance plutôt tardive de la plupart des grands maîtres et ce quel que soit le domaine artistique. Il pose ainsi la question de la légitimité : qui décide que telle ou telle uvre est une croûte ou bien un chef-d'uvre ? Il s'interroge également sur l'interprétation des produits artistiques. Chacun cherche une explication, un motif légitime à l'inspiration et à la création. Il faut que l'uvre fasse sens et pour se faire, on fouille dans la vie de l'artiste pour trouver ses sources d'inspiration sans vraiment se rendre compte que le seul à détenir les clés de son uvre est l'artiste lui-même et qu'en l'absence de justification de sa part, l'interprétation, qu'elle soit littéraire ou bien picturale, est tout bonnement aléatoire. Bertrand Puard le démontre à travers la querelle qui a opposé les deux amis qu'étaient Zola et Cézanne. On peut légitimement s'interroger sur la valeur du regard que l'on porte sur l'art et encore plus sur la valeur de l'art en soi. Un roman érudit qui invite à la réflexion. À découvrir et à méditer.
Ecrite par , le 16 Août 2006 à 11:08 dans la rubrique .
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Votre critique donne envie
Ecrit par le 29 Août 2006
Votre critique donne envie. Le livre n'est pas encore sorti. J'ai vu la bande annonce de Requiem pour Cézanne sur le site de l'auteur.
Elle est chouette.
http://bertrandpuard.com/page27/page28/files/ba%20windows.wmv
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Re: Votre critique donne envie
Ecrit par le 09 Octobre 2006
Le livre n'est pas vraiment à la hauteur... Style médiocre, histoire alambiquée... Pas de quoi en faire un plat.
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