Mars la rouge 1 : Adieu à la Terre (Trilogie martienne - Tome 1)
		Robinson, Kim Stanley Edition : Pocket, Collection : Science-Fiction 2003, 344 pages ISBN : 2-266-12847-7 7 €

Terre. 2026. Cent scientifiques vont être envoyés dans l'espace dans le but de se rendre sur Mars. Leur mission pourrait ressembler à n'importe quelle mission spatiale, au détail près qu'ils ne sont pas censés revenir sur Terre. Les différents gouvernements du monde ont décidé d'envoyer des hommes et des femmes sur Mars pour déterminer dans quelles mesures cette planète pourrait devenir habitable par l'homme.

Mais le fait de mettre cent personnes dans un univers aussi petit que l'Arès, leur navette, pendant neuf mois va déclencher des tensions exacerbées par les divergences de points de vue quant à savoir ce qu'il faut faire de Mars : la laisser telle quel et s'habituer à elle ou la transformer pour la rendre plus vivable pour les hommes. Et les rivalités ne vont faire que s'accentuer au cours des jours, des mois, des années qui vont suivre.

Et ni Franck, le chef de l'expédition américaine dont l'autorité est naturellement sapée par John, le premier homme à avoir marché sur Mars, ni Maya, la chef de l'expédition russe, ni Michel, le psychologue de la mission, ne vont réussir à contenir suffisamment les esprits et les coeurs pour que tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Ce roman est un savoureux mélange. D'un côté on a une histoire bien faite et racontée de manière rapide et d'un style limpide. D'un autre côté, on a des passages de descriptions purement scientifiques, complétés d'équations ou de graphiques. Ce mélange est assez particulier, mais passe finalement très bien une fois qu'on s'y est habitué.

La trame de l'histoire est un peu construite comme un épisode de Columbo. Sauf qu'on voit la fin avant le début, mais le but est de découvrir pourquoi la situation va évoluer dans ce sens. C'est bien fait, et l'auteur nous emmène souvent très loin du point final pour nous perdre dans des histoires parallèles mais qui toutes ont un rapport avec la conclusion.

Pour finir, je dirais que c'est une oeuvre très bien faite, que je recommande chaudement.