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Le grand départ (Salvatore - Tome 2)

 
  De Crécy
Edition : Dupuis, Collection : Expresso 2006, 52 pages ISBN : 2-8001-383-43 9,80
 

Salvatore est presque prêt pour le grand départ. Seulement, il lui manque toujours une pièce maîtresse dans la finalisation de sa " julimobile " : un adaptateur de Bentley. Pas évident à trouver, surtout que ses clients ne sont pas de ceux qui pourraient lui apporter une telle pièce. Aussi, il fait des recherches sur Internet. Ou plutôt, il les fait faire par son homme de compagnie (rappelons que Salvatore est un chien), plutôt compétent dans le domaine, bien qu'un peu pot de glue parfois. Un signe de la pièce dans une galerie d'art contemporain où elle serait peinte en rose et c'est partie, les deux compagnons sont partis pour l'aventure, après une grande hésitation de Salvatore de savoir s'il n'allait pas laisser son homme de compagnie sur le bord de la route.

De son côté, Amandine se sauve de l'hôpital dans lequel elle se trouvait encore suite à son accident de voiture. Elle part avec ses petits sous le bras et, arrivée à bon port, se rend compte qu'il lui en manque un. Persuadée qu'il saura retrouver le chemin de la maison, elle va retourner dans sa caravane. Seulement le petit a été retrouvé par un jeune goth qui compte bien le garder pour en faire son truc de compagnie. Mais Amandine, en bonne mère, ne compte pas rester les bras ballants et attendre indéfiniment le retour de son petit quitte à un peu mettre de côté ses autres marmots.

Toujours le même univers décalé et loufoque, toujours la même poésie dans le monde. Et pourtant, j'ai trouvé qu'il y avait quand même eu du changement dans le ton. Peut-être est-ce parce que Salvatore quitte enfin sa montagne pour s'aventurer dans le monde ? Peut-être est-ce la présence de cet homme de compagnie qui fait les yeux doux à son maître pendant toute l'histoire ? Je ne sais pas trop. Alors, est-ce un mal ? Non, pas vraiment. On retrouve l'essentiel de ce qui avait fait le premier, avec de nouvelles choses en plus, même s'il y en a quelques-unes en moins. Mais il faut savoir évoluer et faire vivre son histoire.

Derrière la tendre naïveté de cette histoire se cache quand même quelques pics acerbes. Par exemple, cette vache obnubilée par l'argent et qui fait prendre un adaptateur peint en rose pour une uvre d'art (remarquez, c'est aussi un peu la faute de ceux qui la regarde et qui la prenne pour de l'art, non ?). Ou encore ces commentaires concernant l'homme de compagnie aux grands yeux implorants.

L'ombre de Julie est toujours en toile de fond de l'histoire mais gageons que ce n'est pas demain que Salvatore va la revoir, sa Julie.

Ecrite par WongLi, le 11 Août 2006 à 10:08 dans la rubrique BD .
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