Seule contre la loi - Première partie (Mysteries - Tome 1)
		Seiter & Wagner Edition : Casterman 2006, 48 pages ISBN : 2-203-39248-7 9,80 €

Valeria, jeune anglaise, est tombée amoureuse de Eustace Woodville. Et leur amour se conclut par une union devant une assemblée plus que restreinte puisque seulement composée des témoins. Néanmoins, même si leurs familles n'approuvent pas leur mariage, ils ne se laissent pas démonter pour autant et comptent bien profiter de leur union et de leur voyage de noce comme il se doit. Seulement, avant de partir, Valeria va croiser une femme sur la plage qui se trouve être sa belle-mère qu'elle ne connaît pas. Et, à partir de là, les choses vont commencer à ne plus aller aussi bien.

En effet, Valeria va se rendre compte que son mari ne se nomme pas Woodville. Mais pourquoi ce changement ? Et pourquoi ne pas lui en avoir parlé ? Devant le refus de Eustace de lui donner des explications, Valeria va commencer à mener sa propre enquête pour savoir à quel homme elle est mariée. Seulement, les preuves sont minces et les personnes peu locaces.

Malgré un dessin qui, de prime abord, paraît un peu fade - en fait, il n'en est rien, il cadre parfaitement avec le récit et l'ambiance -, on entre dans une enquête qui peut paraître assez anodine au départ - et qui tarde même à venir -, mais qui, finalement, cache bien plus que ce qu'elle ne laissait apercevoir dans les premiers instants. Valeria se montre une femme tenace, et pas la personne un peu molle et fleur bleue que l'on soupçonnait.

Seiter joue avec les personnages avec brio et nous invite à une valse de faux semblants et de non dits qui perturbent la vie de la jeune Valeria. Aussi, au lieu de laisser les choses se dérouler ainsi, elle va prendre sa vie en main et tout faire pour lui donner le tour qu'elle souhaite.
L'enquête n'est pas terminée avec ce premier tome mais on entre progressivement dedans, sans brusquerie, et on peut apprécier chaque moment. La tension monte, le suspense aussi. Tout est savamment calculé pour faire monter l'envie du lecteur d'en savoir plus, comme celle de Valeria.

Une bonne surprise.