Une nouvelle vie (Busô Renkin arme alchimique -Tome 1)
		Watsuki, Nobuhiro Edition : Glénat 2006, 186 pages ISBN : 2-7234-5420-7 6,50 €

Kazuki Mutô se trouve par hasard la nuit dans une usine désafectée derrière son lycée. Il avait vu une jeune fille se faire poursuivre par un monstre, mais il se retrouve très rapidement tué par celui-ci. Pourtant il se réveilla le lendemain dans son lit, pensant que ce n'était qu'un cauchemar. Mais arrivé au lycée, il reçoit un e-mail sur son portable lui demandant de "Prendre soin de sa nouvelle vie". Après avoir terminé sa corvée, il s'apprête à partir lorsque le professeur qui l'a collé se transforme devant ses yeux en un immense cobra, le monstre de la nuit précédente. Fuyant comme il le peut, il reçoit un coup de téléphone de la jeune fille d'hier lui permettant d'utiliser le pouvoir alchimique, le Renkin. Alors de son coeur jaillit une lance.

L'idée générale de Nobuhiro Watsuki, auteur du très célèbre Kenshin, le Vagabond, c'était d'expliquer une autre façon de comprendre l'alchimie que celle exprimée dans nos livres d'histoires. Point donc de pierre philosophale ou d'élixir de vie, l'alchimie du Renkin permet de former soit des créatures vivantes nommées Homoncule, soit des armes qui naissent de l'esprit combattif d'une personne à l'aide d'un appareil nommé Nucloton. Ce dernier a été construit pour détruire les premiers, car un humain contaminé par un Homoncule meurt et cette bête-machine doit se nourrir d'humains pour survivre : telle est l'immortalité que l'alchimie leur propose.

Indéniablement, Busô Renkin est une oeuvre différente de Kenshin, mais quand on regarde de plus près, on y retrouve certaines ressemblances. Tout d'abord, ce sont deux shônens basés sur des combats à l'arme blanche. Ensuite, on retrouve un expert en arme accompagné d'un apprenti (dans le cadre de ce manga, c'est la femme le maître contrairement à Kenshin). Enfin le héros est tiraillé entre sa vie paisible et son devoir d'aider Tokiko Tsumura, le soldat Renkin, tout comme tout comme Kenshin souhaitait rester calmement avec ses amis plutôt que de devoir combattre à nouveau comme le Battôsaï qu'il était.

L'auteur a toujours le soucis de s'exprimer à son lectorat. Il utilise toujours des pages de textes pour nous expliquer ses choix quant à ses dessins ou personnages. Mêmes s'ils ne sont pas historiques cette-fois ci, l'auteur se permet parfois des inspirations de personnage connus (comme John Travolta par exemple) ou en référence avec des personnages qu'il avait créé pour Kenshin. Une nouvelle idée par contre c'est d'exprimer son avis sur chacun des chapitres du tome.

Après un début plus lent pour cause d'explications du contexte et du matériel utilisé, la suite du récit part sur les chapeaux de roues. Le scénario et les personnages sont faits pour plaire, et visiblement c'est réussi. Il reste à l'auteur à confirmer ce bon départ.