Say hello to Black Jack (Tome 11)
		Sato, Syuho Edition : Glénat 2006, 190 pages ISBN : 2-7234-5455-X 6,50 €

Le massacre des écoliers par un homme reconnu comme déséquilibré mental fait trembler le Japon. Mais Kadowaki, le journaliste de la rubrique science du journal Yomisute, vient à l'hôpital Eiroku rencontrer le docteur Iseya. Ce dernier lui parle de ses doutes concernant la soi-disant maladie mentale de Shimura, l'assassin, en invoquant la contradiction entre le fait d'avoir des hallucination et de déclarer avoir pris une dizaine d'antidépresseurs. Le journaliste, retourné dans ses locaux doit convaincre son journal de publier un article à ce sujet, mais les rédacteurs sont méfiants. Ils n'acceptent qu'à contrecoeur et pour un petit article, et ce dans l'unique but de pouvoir doubler les autres journaux dans le cas où cette supposition serait confirmée par les analyses médicales commandées par les forces de police.

Voici le onzième volume du manga médical qui secoue le Japon par ses prises de positions contre les préjugés de la société nippone, et les abhérations de son sytème médical. Cette fois, Saitô est inclus dans le service de psychiatrie où il est notamment en charge d'un homme aux proies à quelques accés de violence, et à une jeune adolescente de quinze ans qui s'est forcée à tuer le bébé qu'elle portait en son ventre. Mais suite au drame à l'école, les patients réagissent parfois très mal, et encore une fois la société n'est pas innocente en cela. Que dire déjà de la justice qui, pour éviter des frais trop importants et inutiles, fait interner pour une courte période un délinquant qui n'a en réalité aucun symptôme ? Que dire des médias qui s'emparent d'une affaire et choisis les informations qu'elle transmet en fonction du nombre tirages qu'ils pourront vendre ?

L'histoire de ce tome est centré sur la personne de Sayuri, la jeune femme. Elle est persuadée que son avortement a provoqué la mort des écoliers dans la télévision, et personne ne peut le nier, surtout pas son médecin. Syuho Sato dévoile alors dans la tête de la patiente toutes les raisons qui l'ont amenée dans le service de psychiatrie. Un divorce, un changement de nom, un déménagement, une mère toujours absente pour le travail, plus d'amis... la vie de Sayuri bascule par un viol. Le basculement de sa vie peut-il être réglé par l'amour que lui porte Ozawa, l'autre patient du docteur Saitô ?

Say hello to Black Jack, c'est saluer la chance... car se faire soigner c'est comme jouer à la roulette russe : il y a toujours une chance de perdre.