Le réveil de Merlin (Le Chant d'Excalibur - tome 1)
		Arleston, Scotch & Hübsch, Eric Edition : Soleil 2000, 48 pages ISBN : 2-877-64676-9 12,50 €

Notre histoire commence aux alentours de l'an mil, au nord de l'Irlande, dans le château des Galahad (mais si, rappelez vous...Galahad, un des potes d'Arthur, la table ronde ... tout ça quoi). Le chevalier Cadwall (descendant de Galahad donc) a bien des soucis pour réussir à marier sa fille Gwynned. Il décide d'organiser un tournoi pour qu'elle trouve chaussure à son pied. Hélas celle-ci ne trouve aucun de ses prétendants à son goût... il faut dire qu'en la voyant combattre les chevaliers comprennent vite que comparer à elle, ils ne sont pas si preux que ça...

Au même moment, à plusieurs lieues de là, une procession chrétienne décide de mettre à bas un menhir, symbole païen et idolâtre, insulte à la face de l'Eglise. Nos petits tailleurs de pierre n'ont pas de chance puisqu'ils viennent de s'attaquer au menhir dans lequel Merlin a été enfermé. Alors que le menhir explose et que tous les bons paroissiens fuient en tout sens, le magicien s'éveille.

Encrasser par plusieurs siècles passer dans son caillou, Merlin décide (à contre coeur) de prendre un bain. A peine a t il poser le pied dans la rivière que Viviane apparaît. Elle lui apprend qu'il dort depuis cinq siècles environ et que la secte des chrétiens s'est beaucoup agrandie pendant son absence. Le peuple ne croit plus en rien et la magie se meurt.

La dame du lac envoie Merlin à la recherche d'un champion histoire de reconquérir l'âme irlandaise. Vous vous doutez déjà de qui Merlin va hériter comme champion (enfin, justement, comme championne). Commence alors la longue quête d'un vieux magicien dépassé par les évènements et d'une jeune héroïne souhaitant en découdre...

Ce premier tome du Chant d'Excalibur est très sympathique, on y fait la connaissance de deux personnages très attachant. A savoir : Gwynned, héroïne au sang chaud, téméraire à souhaits, elle prend très au sérieux sa mission. A ses côtés : Merlin, vieux magicien, satyre, ivrogne et éternel râleur qui préfère assécher les réserves de bière du pays avant toute chose.

Le dessin de Hübsch est assez simple mais colle parfaitement avec l'ambiance souhaitée. Le scénario d'Arleston est bien fait mais j'estime que toute la saveur de cette BD tient dans ses personnages.

Après l'avoir lu, on imagine Merlin autrement...