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Violent Cases

 
  Gaiman & McKean
Edition : Au Diable Vauvert 2006, 52 pages ISBN : 2846261075 17,50
 

J'ai découvert le travail de Dave McKean pour la première fois avec Des loups dans les murs, un conte moderne très bien construit, bourré d'humour et de fantaisie. Comme avec Violent Cases, l'histoire avait été scenarisée par Neil Gaiman, et j'étais curieux de voir ce que pouvait donné leur première publication commune. Bien que l'oeuvre ne forme qu'un seul et unique tout, je vous propose de revenir tout d'abord sur l'aspect textuel de ce "roman graphique" (pour reprendre l'appellation de couverture), avant d'en venir au dessin.

Commençons donc par Gaiman. L'histoire qu'il nous propose est du type "introspectif", puisqu'il s'agit d'un récit d'enfance. Le narrateur n'est autre que Neil Gaiman (ou son double imagé), et l'histoire qu'il nous conte est celle de ses passages chez l'ostéopathe. Un ostéopathe bien étrange puisqu'il affirme avoir soigné le légendaire Al Capone, en pleine époque de la prohibition. S'ensuit un récit en abîme mêlant habilement réminiscences, reconstruction et mystification du mythe, la magie venant rapidement faire son apparition. Chose étonnante, soulignons la quasi-absence de dialogues, le récit se déroulant plutôt à la manière d'un film doublé d'une voix off.

Un mot sur Mc Kean. Celui-ci ne se prive pas de mêler dessins et photos (retravaillées ou non) et propose une gestion des cases intéressantes. On sera étonné de voir que l'aspect lissé de ses productions futures est absent, au profit d'une place importante accordé au crayonné et à l'esquisse. Les tons ont une certaine noirceur, mais on est également loin de l'ambiance torturée de certains artworks plus tardifs, ou encore de l'iconographie surréelle de Cages. La gestion des planches ne manque pas d'intérêt non plus : lecture à la verticale, éclatement et chevauchement des bordures, division d'une même planche en plusieurs cases de taille strictement identiques, mac kean redouble d'inventivité, manière de travailler la thématique du souvenir et de la réminiscence ailleurs que dans le dessin lui-même.

Vous l'aurez compris, ce Violent Cases m'a séduit. Il démontre qu'une oeuvre de jeunesse, sans être un coup de maître, peut néanmoins provoquer un plaisir de lecture véritable et ouvrir à de multiples interrogations sur le statut de la bande-dessinée. Jouant sur la frontière fiction/biographie, voici une nouvelle preuve de leur hétéroclisme respectif. Pour information, les deux artistes ont aussi co-réalisés une autre oeuvre papier : Black Orchid, sans compter certaines couv' de Sandman dessinées par McKean. Pour obtenir des infos complémentaires, voir également la chronique d'Anansi Boys par ma collègue Aphrael.

Ecrite par Bibirox, le 19 Juin 2006 à 13:06 dans la rubrique BD Comics .
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