L'Etoile de Pandore (Tome 2)
		Hamilton, Peter F. Edition : Bragelonne 2005, 450 pages ISBN : 2-9155497-8-8 25 €

Le grand vaisseau Seconde Chance, envoyé pour étudier les Dysons est revenu en catastrophe. Lors de son étude, le champ de force recouvrant un système solaire entier a disparu. L'équipage a alors découvert une civilisation en conflit qui s'est immédiatement montrée belliqueuse. Obligés de partir dans l'urgence, ils abandonnèrent deux membre d'équipage. Dès le retour de la mission dans le Commonweath, le déroulement et les conséquences de celle-ci provoquent des polémiques. Mais le danger est bien réel car même si les Dysoniens sont à plus de 700 années lumières de la terre, ils représent une menace qui se posera pour le Commonweath. La création d'une flotte de guerre fait l'objet de débats houleux et de luttes de pouvoir tandis que les Gardiens de l'Individualité fomentent une action d'éclat. L'invasion aura lieu, mais quand ? Certainement plus tôt que ne le pensent les politiques du Commonweath car les Dynosiens ont arraché à leurs deux prisonniers les secrets des Trous de Ver et du Voyage Interstellaire... tout n'est qu'une question de temps.

Si je devais qualifier le style P.F. Hamilton ce serait : longueurs. Je trouve que de nombreux passages auraient pu être écourtés tellement ils ont un goût de remplissage. Certes, s'offre au fil de la lecture un univers grandiose et détaillé, des personnages à la psychologie approfondie, mais cela manque d'action. Déjà dans le premier tome il avait fallut atteindre les 4/5 de l'ouvrage pour que se réalise les événements annoncés dans le quatrième de couverture. Bref l'Etoile de Pandore est à réserver aux inconditionnels de la lecture, dont je fais partie, qui aiment les gros pavés.

Si on se penche un peu plus sur l'apport au genre que fait l'ouvrage il y a de quoi décevoir les puristes. Pour ma part cela ne me dérange pas du tout, bien au contraire, que des genres déjà visités le soient à nouveau. Il y a suffisamment d'originalités dans cette oeuvre pour se reposer sur quelques valeurs sûres du genre. A trop vouloir faire de l'original, on obtient des soupes indigestes avec plein d'ingrédients inconnus et peu ragoutants qui flottent à la surface. L'Etoile de Pandore est une oeuvre qui a sa propre originalité, une SF sans vaisseaux interstellaires ce n'est pas commun, et c'est cela qui fait son charme.