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Le dernier rayon du soleil |
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Kay, Guy Gavriel Edition : Le Pré aux Clercs
2006, 492 pages
ISBN : 2-84228-242-6
21 € |
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Dans le Nord du "monde du milieu", ces régions hyperboréennes où luit "le dernier rayon du soleil", vivent trois peuples : les Erlings, les Anglcyns et les Cyngaëls. Ces derniers, divisés en trois petits royaumes ennemis, sont de surcroît razziés par les raids erlings. Ceux-ci, qui chevauchent les vagues sur leurs "vaisseaux-dragons", font impartialement des raids sur toutes les côtes à leur portée. A la génération précédente, ils ont commis l'erreur de laisser en vie le fils cadet du roi anglcyn, qu'ils ont massacré sur le champ de bataille de Camburn. Ce jeune homme, Aëldred, a l'étoffe d'un grand roi, et ne mettra pas plus de six mois à reprendre son trône et sa terre, où il vivra en paix pendant vingt cinq ans. A la génération précédente, les hommes étaient des géants. C'est en tout cas ce que ressentent Athelbert, fils d'Aëldred, Alun Ab Owyn face à Brynn ab Hywll, et Bern, fils de Thorkell le Rouge. Comment exister dans l'ombre écrasante de ces pères qui ont planté les racines du monde actuel ? Ce roman de G.G. Kay est en tous points digne de ses prédécesseurs même s'il en est, quelque part, très différent. En effet, très peu de place, ici, pour les raffinements de civilisation qui ont cours en Al-Rassan ou à Sarance : dans ce Nord rude et violent, tout ce qui tend à vous affaiblir, dont les sentiments, peut vous tuer. Par ailleurs, une place plus grande est faite dans ce roman aux éléments de fantasy. Dans le Nord qui nous est décrit ici, la religion de Jad n'a pas encore totalement éradiqué les anciens dieux agrestes, ni fait oublier "l'entremonde" et ses habitants féeriques, même si c'est une hérésie que d'en parler. Voici pour les différences, mais on a toujours ce style qu'on aime chez Kay, avec des suspens, des jeux temporels, la présence de la musique et de la poésie, même si elle est plus réduite que d'habitude, l'attention portée aux personnages secondaires (Brogan le meunier, Thira la prostituée...), la capacité à dérouler plusieurs fils pour les tresser ensemble ensuite de façon surprenante, et des personnages complexes (avec une mention spéciale pour Thorkell). Ceux qui connaissent déjà l'auteur ne seront pas déçus. Ceux qui ne le connaissent pas seront ravis de le découvrir avec ce beau roman.
Ecrite par , le 19 Mai 2006 à 15:05 dans la rubrique .
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