Geobreeders (Tome 1)
		Akihiro, Itô Edition : Bamboo, Collection : Doki Doki 2006, 200 pages ISBN : 2-35078-126-7 6,95 €

En avril 1995, Taba Yôichi est engagé par la Kagura Security sans savoir en quoi cela consistait réellement... il arrive dans des bureaux vides jusqu'à ce qu'une femme entre... par la fenêtre (la fracassant au passage) ! Kikushima Yuka, la patronne de l'entreprise, lui explique que l'agence est spécialisée dans la chasse aux "félins", des ectoplasmes qui ont la faculté de contrôler les programmes informatiques. La seule façon de les détruire, c'est de les entourer de vignettes électro-magnétiques à une distance assez proche pour les "supprimer". Dès les premières minutes, Taba veux démissionner !

Geobreeders... quelle action ! Mis à part la première page, située onze ans avant l'action, le reste est une avalanche de catastrophes et de gags en tous genres ! Taba débarque dans un asile de fou ou presque. A voir la chef, on comprend mieux l'originalité des autres employés de la Kagura : quatre filles fantasques ; l'une d'entre elles est folle des vieux films policiers des années 60, une autre passionnée d'informatique mais complètement inconsciente des réalités et tête en l'air, une autre encore as du volant mais incapable de se souvenir des routes. Le tout dessiné de façon très correcte, avec des personnages et des arrières plans convainquants.

Côté scénario, on aurait pu s'attendre au vide intégral d'une bonne série humoristique. Il n'en est rien, il y a une vraie histoire derrière ! Elle vient d'un côté audacieux, puisque ce sont les ennemis eux-même qui l'apportent. L'arrivée de Kuroneko sème le trouble chez le lecteur quant à l'origine des monstres félins. Mais je m'en voudrais de trop en dire. En terme d'équilibre humour/sérieux, je la rapprocherais de Tenchi Muyo de Hitochi Okuda, bien que l'action en soit futuriste. A noter que un homme au milieu de cinq femmes, ça aurait pu se rapprocher de situations comme celles de Love Hina, mais Itô Akihiro a fort heureusement évité de rapprocher trop les genres et ce genre de situation est plutôt rare (quelques allusions au fait "de se le garder" ou "de ne pas le piquer" et à peine un dessin osé... pas de quoi fouetter... un chat !). Petit bémol, le "j'm'en foutisme" des personnage sur les dégats humains et matériels dus à leurs interventions ou celle des Félins.

En tout cas, cette toute nouvelle maison d'édition part sur une solide série sans vraie prétention qui, je l'espère, trouvera rapidement son public. En tout cas moi, j'adhère !