Le Réveil des Titans (L'Empire des Etoiles - Tome 2 )
		Aubenque, Alexis Edition : Fleuve Noir 2006, 278 pages ISBN : 2-265-08157-4 6,60 €

Les cinq familles majeures vont se rebeller suite à la décision de l'Empereur de marier sa fille avec un prétendant d'une famille mineure. Le Prince Arkan, le mieux placé pour devenir le prochain Empereur, organise ses troupes et rallie ses vassaux et alliés. Mais l'attaque de la famille majeure des Akour par les troupes d'élite de l'Empire va accélérer les choses. Malgré les avertissements de l'Eglise de l'Aposthène, elle même divisée sur le parti à prendre, décision est prise de réveiller le pouvoir des Titans. Or c'est ce pouvoir incontrôlable qui, jadis, entraîna la chute de l'humanité dans des millénaires d'obscurité. La guerre commence, certainement la plus terribles depuis des éons.

Le style ne change pas mais l'intérêt augmente, voilà comment je qualifierai ce roman après lecture. Il est clair que la tension se fait plus palpable, on sent au fur et à mesure du récit que les plans s'entremêlent, se découvrent, se crééent, se fômentent, et que tout cela va mener vers le chaos le plus inextricable. Mais le problème c'est que le chaos est déjà là, et je ne parle pas du fond mais de la forme. Plus l'auteur rajoute des couches, des vraies fausses annonces de révélations, des ersats de secrets dévoiés, plus le récit se complique et moins le lecteur n'a de compréhension du récit. En fait il manque une chose primordiale : le recadrage. Il faudrait que, de temps en temps, l'auteur s'arrange pour présenter la situation générale. Cela permettrait au lecteur d'avoir une vision globale des événements et d'ainsi mieux apprécier les tenants et aboutissants des manigances et intrigues qui se jouent.

Je tenais aussi à commenter la pauvreté de la psychologie des personnages. Autant je peux pester contre des auteurs comme Peter F. Hamilton qui vont mettre des pages et des pages pour approfondir un personnage, même mineur, autant là la présentation est réduite au minimum. Conséquence directe, il est très difficile de s'identifier à l'un d'eux, et ce n'est pas le nombre qui fait défaut, et aucun attachement ne se crée. Bref si j'ai put vibrer à la mort de Boromir dans le Seigneur des Anneaux, là, je n'accorderai aucune attention particulière à la disparition d'un personnage même majeur.

Difficile de dire du bien de cet ouvrage au final assez pauvre. Réellement réservé aux amateurs du genre.