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La grande course de chars à voiles (Le Chant de la Terre - Tome 3)

 
  Coney, Michael
Edition : Le Livre de Poche 1992, 348 pages ISBN : 2-253-05976-5
 

Karina la Felina est une Spécialiste au tempéramment de feu. Et dans le genre risque-tout, elle est certainement inimitable. Sans doute est-ce la raison pour laquelle Starquin, le Cinq-en-Un, l'a choisie pour accomplir son Dessein. Mais la tigresse n'est pas du genre à se laisser dompter, et bien faibles sont les lignes du Silong où elle accepta de se prêter au jeu... Parmi toutes les aléapistes du Silong, c'est-à-dire parmi tous les évènements qui constituent la trame des possibles, la Grande course de chars à voile relate les évènements qui conduisirent Karina à enfanter John, participant ainsi à la libération du mystérieux Starquin.

Mais il existe de très nombreuses aléapistes où l'héroïne refusa de suivre son "destin", s'opposant ainsi au Dessein Supérieur. C'est que pour chaque histoire contée, il en existe une infinité d'autres possibles, et de nombreuses variantes de chacune d'entre elles.

Chaque histoire inventée aurait pu s'écrire autrement. Ce topo bien connu, Michael Coney le transpose en principe narratif. Ses romans se déclinent comme l'exploitation d'une trame possible, avec des allusions récurrentes aux autres voies qu'auraient pu emprunter ses personnages.

Un usage de la science-fiction, donc, pour dire le travail d'écriture, l'essentialité des possibles, antérieurs aux sélections faites par l'auteur. Performance expressive par ailleurs, où l'évocation allusive des autres directions que prirent les personnages transfigure en même temps le sens de leurs actes, manière d'instaurer un climat tragique tout à fait singulier.

En effet, chaque nouvel évènement narratif revèle ainsi la finitude de l'existence, l'impossibilité d'opter simultanément pour plusieurs choix. Les personnages de Coney disent ainsi l'inadéquation de la liberté et du choix, chaque direction prise étant immédiatement niée par l'existence d'autres voies possibles, et ces autres voies possibles apparaissant elles aussi, en retour, comme imparfaites.

Certes, Starquin prétend représenter le meilleur des futurs à désirer. Il fonctionne comme l'élément moteur du récit, la cause finale à partir duquel cetaines aléapistes sont valorisées plutôt que d'autres. Mais dans la mesure où il est la figure du destin, ou plutôt de la causalité, et les personnages choisis pour accomplir son destin apparaissent inexorablement comme privés de leur libre-arbitre, poussés qu'ils sont à aller contre leurs tendances naturelles, leurs valeurs, ou leur volonté.

La Grande Course de Chars à voiles est une oeuvre à la profondeur spéculative et philosophique insoupçonnable. Elle dissimule son fond derrière des trésors d'inventivité et d'humour, trait aux plus grandes.

Ecrite par Bibirox, le 23 Mars 2006 à 10:03 dans la rubrique Roman Sf .
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