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Voile sur Byzance |
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Silverberg, Robert Edition : J'ai Lu, Collection : Science Fiction
2006, 948 pages
ISBN : 2-290-34865-1
10 € |
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Comment ça marchait, de l'autre côté de l'Atlantique, vers 81 et après ? C'était quoi le "concept de vie" dominant, pour que les auteurs de SF à la côte soient souvent invités dans les mags de fesse pour publier une funny story ? Visiblement, le gars Silverberg fonctionnait bien avec Playboy en tout cas. A consulter la bibliographie de ce troisième tome, on obtient un total de six nouvelles écrites pour les beaux yeux (et les dollars) d'Alice K. Turner. Mais aujourd'hui, Silverberg n'a plus besoin de faire du cross en borderline, ni de remonter le temps à une époque plus bénite pour se faire publier. Silverberg est un classique, aujourd'hui. Il a pris la place d'Asimov, de Van Vogt et de Suidmak. Comme c'est de la sf, sa compil ne sort pas à La Pléiade, mais chez J'ai Lu. Dedans, j'y ai trouvé de bons morceaux, encore saignants. Je remonte moi aussi le temps, histoire de regagner suffisamment de fraîcheur pour ignorer certains éléments qui me semblent fonctionner un peu moins bien aujoud'hui. Et je plonge direction Byzance. Je visite Tombouktou, New Chicago, Alexandrie, la Rome des Césars, Mohenjo-Daro. C'est un décor de pacotille, un trompe-l'oeil qui ne trompe personne mais charme par son côté "patchwork". L'histoire d'amour, en arririère-fond, fonctionne plutôt bien, ouais, elle fonctionne plutôt bien. Voile sur Byzance : la seule à lire de toutes les nouvelles regroupées dans ce recueil, s'il faut n'en choisir qu'une.
Un plan musique classique, baroque ou roccoco ? Tu préfères les guitares saturées de l'hyper-mélodie, les accents graves de Beethov ? J'ai une canne à pêche, et avec je te ramène qui tu veux, coco. On en fait une nouvelle super-star, vu le talent et la personnalité vraiment weird du bonhomme. Bref, c'est dans Gianni, écrit dans un style plus classique, mais bourré d'humour, et même d'un peu de tragique. Il vous reste encore de la place, après ça ? Alors une petite liste de course, histoire d'aller direct à l'essentiel ? Bon elles sont en général toutes sympas, mais hop, voilà celles qui valent le détour : Une Aiguille dans une meule de temps : parce que Silverberg n'est jamais aussi bon qu'avec une bonne histoire de paradoxe temporel entre les pattes. Comment on s'amuse à Pelpel : le gars ne fait pas que de la sf, et celle-ci est sans doute une des plus originales du recueil. Peut-être parce qu'elle fut écrite après un gros passage à vide ? Le pape des shimpanzés : ceux qui aiment les histoires prétextes à des réflexions sur l'essence de la religion et du langage devraient être comblés. Le Cocktail congloméroïde : parce que c'est bien barré et que pour une fois, on a l'impression que Silverberg lâche la bride. Y en a d'autres, de valeur au moins égale. Mais bon, on va pas tout mâcher, non ?
Ecrite par , le 20 Mars 2006 à 16:03 dans la rubrique .
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