Siegfried - Troisième partie (L'Anneau des Nibelungen - Tome 8)
		Matsumoto Edition : Kana, Collection : Shonen Kana 2005, 203 pages ISBN : 2-871-29847-5 5,95 €

Les constructions de Leiji Matsumoto sont parfois assez difficiles à suivre, la narration prenant une forme tout à fait inhabituelle, assez hachée, avec des coupures de rythme et des absences de transition qui désarçonnent. Il y a un pli à prendre, mais cela vaut le coup, car l'imagination de l'auteur est fertile et l'on est pleinement récompensé par ce que l'on en retire. Le dessin est assez atypique lui aussi (les yeux en spirales, les femmes longilignes, les grimaces des petits gros) et renforce le charme des uvres de ce grand artiste.

Leiji Matsumoto nous propose dans cette série une grande aventure inspirée de très loin par l'uvre majeure de Richard Wagner, L'Anneau du Nibelung. Chaque opéra voit ainsi sa trame triturée pour donner matière à une épopée spatiale dans laquelle les personnages fétiches de l'auteur occupent une part essentielle.

Dans ce huitième opus, Great Harlock (le père de Albator) est confronté à la haine et au terrible vaisseau de Hagen. Celui-ci semble très déterminé à exterminer la race humaine, à commencer par les valeureux héros qui ont osé braver les races qui tenaient le haut du pavé dans le passé. C'est le même but que poursuit Wotan, faisant les cent pas dans sa salle de contrôle, donnant les ordres condamnant la nouvelle incarnation de Siegfried, Great Harlock. Heureusement celui-ci peut compter sur ses amis et même sur des alliées issues de ces races prétendument supérieures. Cela va-t-il suffire cependant pour résister au terrible pouvoir et aux ressources gigantesques des dieux du Walhalla? D'ailleurs ne voit-on pas là-bas au loin une armada aux dimensions effarantes composées de vaisseaux tout aussi redoutables que celui de Hagen?