Shaggartha
		Sadoul, Jacques Edition : J'ai Lu, Collection : Fantasy 2005, 636 pages ISBN : 2-290-34858-9 8,50 €

Un paléontologue, une shampouineuse, une guide de safari africain et une actrice chinoise spécialisée dans les arts martiaux se retrouvent transporté dans un monde parrallèle, complètement différent de l'univers contemporain qu'ils connaissent.

Ils apprennent qu'ils ont été choisis pour y former l'Aragne, une entité qui, tout les trois milles ans doit être recomposée pour repousser la Noirceur et combattre la reine Héliara. Ils seront accompagnés dans leur quête par une nymphe et aidé par des gens du crus : elfes et érudits entre autres. Chacun a un rôle précis à jouer, et si un seul d'entre eux failli à sa mission, c'est l'équilibre entier de l'univers qui risque de basculer. Ils seront coincés dans ce monde jusqu'à la fin de leurs jours.

Un livre dont la quatrième de couverture fait vraiment envie. Tout semble y être : de l'action, de l'humour, une quête improbable faite par des héros encore plus improbables, bref ça devrait être parfait. Les ingrédients sont là, mais la sauce ne prend pas. C'est terne, plat, répétitif même.

L'auteur se contente de caricaturer les personnages au lieu de leur donner une certaine profondeur. Prenons un exemple : Marie, la shampouineuse. C'est une blonde simplette, destinée à porter l'héritier du royaume. Ca ne vous rappelle rien ça ? En plus, elle manque singulièrement de caractère alors que la nymphe et la chinoise semblent en avoir de trop. Mais on se rend compte que c'est toujours la même rengaine, très rapidement discordante : les deux filles passent leur temps à s'envoyer des piques, et ça tombe à plat. Même quand la chinoise dit à la nymphe qu'elle l'aime bien, c'est à côté.

Tout ces petits détails font qu'on ne peut pas entrer dans l'histoire.

Vous l'aurez compris, ce livre n'est pour moi pas un chef d'oeuvre. J'ai essayé d'y trouver des points positifs, mais même au niveau "matériel" ça pêche : le dessin de couverture n'est vraiment pas attirant, et pour clore le tout, il y a au moins un tiers de l'exemplaire que j'ai eu qui présentent de gros problème avec l'encrage du texte : il s'éclaircit au point de gêner la lecture.

La seule chose vraiment positif, c'est le résumé de la quatrième de couverture qui fait bien son travail : attirer les lecteurs. C'est dommage qu'il reste un goût d'inachevé quand on ferme ce livre.