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Les Jeux de Capricorne (Tome 2) |
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Silverberg, Robert Edition : J'ai Lu, Collection : Science Fiction
2005, 955 pages
ISBN : 2-290-34586-5
10 € |
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L'oeuvre de Robert Silverberg, à l'instar de celles d'Asimov, Van Vogt, Suidmak ou encore Ph.K. Dick, fait partie de ce corpus "classique" que tout amateur de SF se doit de connaître. Certains d'entre vous ont déjà pu lire Les Ailes de la nuit ou encore L'homme dans le Labyrinthe. Dans cette anthologie, l'auteur nous présente quelques-unes des perles qu'il put écrire entre 1971 et 1981, accompagnées d'anecdotes savoureuses sur sa vie privée et professionnelle. Ce deuxième tome des Jeux du Capricorne comporte 30 nouvelles au total, pour un nombre de pages qui fleure les mille. La qualité est au rendez-vous, chaque histoire étant un condensé d'inventivité et d'humour, toujours centrée au niveau de l'humain "individu". Voici une courte présentation des trois nouvelles qui ont le plus retenu mon attention : Un mot tout d'abord sur Trips, une nouvelle qui devait faire "le tour de la question" sur les mondes parrallèles, comme le stipulait la commande d'un éditeur faite à Silverberg. L'auteur met en scène un "voyageur" sautant de mondes en mondes, sans véritable but si ce n'est le voyage. Par les yeux d'un étrange narrateur, le lecteur suit ainsi le "voyageur", l'accompagne dans ses découvertes et, plus encore, observe l'évolution de sa psyché à mesure que celui-ci se trouve désorienté, tantôt par l'exotisme des lieux, tantôt par leur trompeuse familiarité. Une nouvelle qui n'est pas sans parentée avec les récits de ElisabethVonarburg. Mondes à profusion est une nouvelle étonnante dans la forme comme dans le fond. Les paragraphes s'y chevauchent les uns les autres comme autant de manière de réécrire l'évolution de l'histoire sans masquer les autres voies narratives possibles. Son thème est hyper-classique, puisqu'il s'agit de celui des voyages temporels et de la réécriture du présent. Mais c'est au sens propre que Silverberg se propose d'en parler, puisque chaque paragraphe propose une autre version possible de ce qui aurait pu arriver aux personnages, tout en continuant à faire avancer l'histoire. Un mot enfin à propos de Notes sur l'ère prédynastique: la nouvelle est plutôt curieuse, car elle a été constituée sur la base de trois autres documents : un d'origine babylonienne, un de Bob Dylan et un de Silverberg. Le résultat est très étonnant, puisqu'il aboutit à un récit à la typologie perturbée, faite de fragments, listenings et annonces étranges écrites en gros caractères, le tout intégré dans un corps narratif plutôt perturbé lui aussi.
Ecrite par , le 19 Octobre 2005 à 15:10 dans la rubrique .
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