Le secret de la Vierge à l'enfant
		Pears, Iain Edition : Belfond 2005, 309 pages ISBN : 2714440614 15 €

Flavia vient de succéder à Tadeo Bottando à la brigade de protection du patrimoine artistique. Son premier dossier concerne le vol insolite d'un tableau prêté à l'Italie dans le cadre d'une exposition de prestige. Les représentant du pouvoir s'en mêlent et la jeune enquêtrice se retrouve au milieu d'une situation qui la dépasse largement.

Dans le même temps, Jonathan, son mari, spécialiste du septième art, se lance sur les traces d'une madone peinte sur bois. Leurs recherches les mêleront rapidement aux sombres histoires de la politique italienne.

Écrite sur un ton assez badin, cette histoire emmène doucement le lecteur dans l'univers du détournement de fonds, du jeu d'influence dans les hautes sphères du pouvoir, voire au royaume de la mauvaise foi non dénuée d'élégance.

L'auteur s'éloigne de la banalité apparente de son histoire (cf tous les romans sortis récemment évoquant l'Italie, l'art tel qu'il est perçu en Italie et les luttes de pouvoirs au sein de l'Etat), et préfère appuyer la dimension burlesque de ses personnages qui truandent avec classe et s'entraident pour respecter les mascarades sociale et politique. Défauts, mensonges et faux scrupules les rendent très attachants, tant est si bien que l'intrigue policière passe au second plan. Iain Pears en profite quand même pour égratigner le Vatican lors du passage au Saint-Siège de son héroïne tout en livrant un indice précieux pour le dénouement de son roman.

Certes, le suspens insoutenable ne fait pas partie de ce roman, mais on sent que l'auteur et le traducteur ont pris beaucoup de plaisir au cours de leur travail. La lecture en est si rapide et légère qu'on en arrive à la dernière page du livre sans s'en rendre compte et qu'il donne envie d'en lire d'autres du même auteur.